Maroc : appels à interdire la culture de la pastèque

3 octobre 2024 - 15h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Au Maroc, les défenseurs de l’environnement appellent à l’interdiction totale de la culture de la pastèque, très gourmande en eau.

« La culture de la pastèque consomme des quantités énormes d’eau, ce qui exerce une forte pression sur les ressources en eau dans le sud-est », explique un activiste dans le domaine de l’environnement, affirmant que s’appuyer sur les précipitations saisonnières ne suffit pas à justifier la poursuite de ce type d’agriculture. Selon lui, la réduction des surfaces cultivées n’est pas une solution suffisante. Pire, la sécheresse dont souffre la région est fortement liée à l’expansion de la culture de la pastèque au cours des dernières années, fait-il remarquer. Il appelle alors à l’interdiction totale de la culture de la pastèque afin d’assurer la durabilité de la nappe phréatique dans les régions touchées, telles que Tata, Zagora, Ouarzazate, Tinghir, Errachidia et Figuig.

À lire :Maroc : des champs de pastèques et de melons détruits

Les solutions partielles ne résoudront pas le problème à sa racine, renchérit un autre activiste environnemental de Zagora. Selon lui, il s’avère nécessaire de prendre une décision stratégique pour arrêter complètement la culture de la pastèque. Cette culture n’est plus seulement une activité économique, mais elle est devenue une menace existentielle pour la nappe phréatique, explique-t-il, mettant en garde contre une catastrophe écologique imminente si cette situation perdure.

À lire :Maroc : des villes interdisent la culture de pastèques

Certes l’interdiction de la culture de la pastèque est une étape nécessaire pour protéger l’équilibre écologique de la région, mais le problème va au-delà de la simple culture de la pastèque, car il est lié à une gestion globale des ressources en eau, estime un membre de l’association « Al Amana pour la protection de l’environnement ». D’où l’importance d’une intervention urgente du gouvernement pour instaurer des lois strictes afin de protéger les ressources en eau de l’épuisement.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agriculture - Environnement - Alimentation

Aller plus loin

La culture de la pastèque assoiffe le Maroc

Une association marocaine lance un cri d’alarme concernant la culture intensive de la pastèque rouge à Zagora.

Du nouveau pour la culture de pastèque au Maroc

Le gouverneur de la province de Zagora, au Maroc, a récemment pris une décision pour réglementer la culture de la pastèque rouge et jaune, afin de préserver les ressources en...

Pastèques marocaines et pesticides : l’ONSSA s’explique

L’Office national de la sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA) s’explique sur la notification de l’Espagne sur la détection de résidus de méthomyl, un pesticide non autorisé,...

Maroc : l’interdiction de la culture de la pastèque en question ?

Le gouverneur de la province de Zagora a pris de nouvelles mesures pour limiter la culture de la pastèque rouge et jaune et l’interdire dans certaines zones. Ces mesures visent...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : un lac en péril

Le problème de l’assèchement du lac Tamda dans la province d’Azilal préoccupe le député Saïd Atghlast qui a adressé une question écrite à la ministre du Tourisme, de l’artisanat, de l’économie sociale et solidaire à ce sujet.

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

Maroc : la quête d’autosuffisance en dattes face aux défis climatiques

Le Maroc est le septième producteur mondial de dattes, avec un volume de 170 000 tonnes par an. Toutefois, des défis restent à relever pour le développement de la filière et satisfaire la demande nationale.

Des Marocains réduits à l’esclavage dans le Lot-et-Garonne

Vingt travailleurs marocains ont été exploités dans des conditions indignes par une agricultrice du Lot-et-Garonne. Attirés par la promesse d’un contrat de travail et d’une vie meilleure, ils ont déboursé 10 000 euros chacun pour rejoindre la France.

L’OCP s’empare de 50% de l’espagnol GlobalFeed

L’Office Chérifien des Phosphates (OCP) confirme avoir réussi l’acquisition de 50 % du capital de la firme espagnole GlobalFeed. Cette transaction a été réalisée en partenariat avec l’entreprise d’engrais Fertinagro Biotech, également basée en Espagne.

Maroc : l’huile d’olive devient un luxe

Au Maroc, le prix de l’huile d’olive augmente fortement. En cause, la sécheresse et les vagues de grande chaleur qui ont touché la production de ce petit fruit indispensable aux saveurs des mets des Marocains.

L’avocat : l’or vert qui assoiffe le Maroc

La culture de l’avocat nécessite une importante quantité d’eau. Au Maroc, des voix s’élèvent pour appeler à l’interdiction de cette culture, en cette période de sécheresse sévère et de stress hydrique.

Pourquoi le Maroc importe-t-il des déchets européens ?

Interpelée au parlement sur l’importation des déchets depuis l’Europe, Leila Benali, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, a expliqué que cette opération est économiquement très rentable, assurant qu’elle n’aura aucun...

Les Marocains paieront plus cher certains produits

En raison d’une décompensation annoncée, les prix de certains produits de grande consommation comme le gaz, la farine et le sucre reviendront plus cher aux consommateurs marocains.

Tomate marocaine : le nouveau cauchemar des producteurs français

Face à l’augmentation des importations de tomates marocaines, les producteurs français expriment leur inquiétude et pointent du doigt une concurrence déloyale.