L’ancien mess des officiers du Camp rose, existait depuis le début des années 20, rapporte le journal l’Economiste. Ce vestige historique est désormais vandalisé et une grande partie de ses accessoires et matériaux de construction a été revendue. La situation a alerté plusieurs associations qui ont interpellé l’ensemble des intervenants dans la protection des biens publics et du patrimoine architectural.
L’Association recherche histoire et patrimoine de l’Oriental marocain (ARHPOM) a interpellé plusieurs départements dont l’intérieur, la Culture, l’Habitat, la commune d’Oujda et la justice, afin qu’ils assument leurs responsabilités, pour sauver le reste de ce vestige historique. L’association a mis l’accent sur l’ancien club des officiers, situé au quartier du capitaine Mohamed Bel Miloudi, qui a subi pendant le mois de septembre des actes condamnables.
Sur les réseaux sociaux, d’autres acteurs associatifs, exhortent à une protection rigoureuse du patrimoine matériel et immatériel de la ville. « Il est temps de remédier à l’hémorragie constante que connaît le patrimoine architectural de la ville… Des monuments qui font partie d’une mémoire collective à préserver », a indiqué Mohammed Chabir, président d’une association de sauvetage du patrimoine. « Le patrimoine d’Oujda et sa mémoire ne revêtent qu’un aspect secondaire face aux spéculations immobilières et aux opportunités d’urbanisation de la ville sans plus-value culturelle et civilisationnelle », se désole pour sa part, Jamal Eddine Tmimi, architecte à Oujda.
Pour rappel, le mess des officiers d’Oujda se situe dans le centre urbain, une zone comptant des dizaines d’hectares affectés à la réalisation d’immeubles de standing. Actuellement, il y a des travaux d’infrastructures qui sont en cours dans la zone, fait savoir l’Économiste.