Essonne : deux mineurs arrêtés pour l’agression violente d’un Maghrébin
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Karim, oncle du petit Younès a écopé de quatre mois de prison pour avoir asséné des coups à Williams, son ex-beau-frère, reconnu coupable de la mort de son neveu, lors d’une promenade dans l’aile D1 de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Tel est le verdict rendu par le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes, jeudi 21 janvier.
Le 10 juillet 2020, la cour d’assises d’Evry avait condamné Williams à 20 ans de réclusion pour « violences habituelles sur mineur de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Cette condamnation faisait suite au décès de Younès, 2 ans, fils de son ex-compagne. Karim, l’oncle du garçonnet était en prison avant la naissance et le décès de son neveu, et la condamnation de son ex-beau-frère. Celui-ci voulait donc « savoir ce qui est arrivé à son neveu ».
Les deux détenus se croisent en prison lors d’une promenade. La bagarre est inévitable. Williams frappe à la tempe avec une chaussette blanche lestée de verre, rapporte Le Parisien. Un attroupement d’une trentaine de détenus se forme. Selon le témoignage d’un surveillant, l’un d’eux tient Williams par les bras tandis que Karim lui assène des coups de poing et de genou. Pendant ce temps, les autres criaient : « Tue-le ! Tue-le ! » Cette agression a valu à Williams 12 jours d’interruption temporaire de travail.
À la barre jeudi dernier, l’agresseur tente de justifier son acte. « Je voulais juste avoir des comptes par rapport à la mort de mon neveu, explique Karim. Je voulais un droit de réponse, le pourquoi du comment. Mon neveu, je ne l’ai jamais connu. La vérité sur sa mort, je ne la sais que grâce à des articles. Alors quand il m’a dit qu’il n’avait rien fait, j’ai vu rouge. » Le détenu affirme avoir dit à l’administration pénitentiaire de ne pas muter Karim à l’aile D1, afin d’éviter que lui et son ex-beau-frère se croisent. « J’ai signalé qu’il ne fallait pas me mettre près de lui, assure-t-il. On m’a dit que je ne le croiserais pas parce qu’on ne serait pas au même étage. » « Il y a eu des dysfonctionnements de l’administration pénitentiaire », estime son avocate.
Le verdict tombe : Karim a été condamné à quatre mois de prison ferme. Obligation lui est également faite de verser 1 200 euros à sa victime au titre du préjudice moral pour « violences en réunion ». Le 14 février 2019, il avait déjà été condamné pour des faits similaires.
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