Alors que de nombreux Marocains résidant à l’étranger (MRE) rentrent au Maroc pour y passer les congés de l’Aïd al-Adha, certaines familles marocaines font le chemin inverse.
Beaucoup de Marocains résidant à l’étranger souhaitent rentrer au bercail pour y passer leurs vieux jours, selon une récente enquête menée par la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger.
Leur attachement au Maroc n’est plus à démontrer. Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) souhaitent, majoritairement, rentrer au bercail après la retraite. C’est ce qui ressort d’une enquête présentée par la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger lors d’un séminaire tenu le week-end dernier, à Rabat. Les résultats de cette enquête soulignent que 65% des MRE affichent l’intention de vouloir s’établir au Maroc, une fois qu’ils auront atteint l’âge de la retraite. Pour les autres personnes sondées, l’enquête note que 28 % ont exprimé leur choix de rester dans le pays d’accueil, tandis que seulement 7% des MRE sont restés indécis. Si la majorité des MRE a exprimé sa détermination de plier bagages et de mettre le cap sur son pays d’origine le lendemain de sa retraite, c’est pour les avantages, sur plusieurs plans, qu’offre le Maroc par rapport au pays d’accueil. Un observateur de l’immigration vers les pays européens affirme que le niveau de vie du Maroc en comparaison avec les pays de l’Europe explique en partie les choix du bercail. « En plus de l’attachement affectif à leurs origines, les MRE retraités peuvent mener une vie bien meilleure au Maroc que dans les pays d’accueil. Le coût de la vie ici est, bien évidemment, beaucoup moins cher qu’en France ou en Belgique » ajoute-t-il. En fait, la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger a réalisé, l’année dernière, une enquête sur les investissements des MRE. Ces derniers ont traversé le détroit soit pour chercher un emploi (85 %), soit pour terminer leurs études (10 %), selon cette enquête qui a précisé que 5 % d’entre eux sont partis pour diverses considérations. S’agissant de l’investissement, 55 % des MRE investisseurs n’ont reçu aucune instruction scolaire. Seule une partie minime de ce pourcentage a dépassé le stade des études primaires. Quant aux études secondaires, elles ont été suivies par près de 30 %. Pour ceux qui ont pu atteindre un niveau universitaire, leur proportion ne dépasse guère les 15 %. Par ailleurs, cette enquête sur l’investissement s’est également intéressée aux transferts des MRE. C’est ainsi qu’elle a mis l’accent sur le lien entre les revenus perçus dans le cadre de l’activité exercée dans le pays d’accueil et l’importance des transferts opérés vers le Maroc. S’agissant du premier volet, les résultats de l’enquête mentionnent que le revenu mensuel moyen est légèrement supérieur à 20.000 dirhams, pour une durée moyenne d’activité de l’ordre de vingt ans. Quant aux transferts annuels moyens opérés par les MRE, précédant un investissement, avoisinent les 165.500 dirhams. Les MRE investissent davantage dans les régions où ils sont issus et préparent donc de cette manière leur retour.
Un retour auquel le Maroc doit se préparer. Des séminaristes, présents lors de la présentation des résultats de cette enquête, ont souligné que cette catégorie de MRE retraités doit avoir un interlocuteur unique au Maroc doté, d’une manière effective, de compétences et de moyens d’action. Certains ont même noté la nécessité de la création d’une structure au niveau régional pour les aider dans leurs démarches administratives. Les retraités MRE ont, en effet, tout a gagner en retournant parmi les leurs.
Atika Haimoud - Aujourd’hui le Maroc
http://www.aujourdhui.ma/societe-details36646.html
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