La victime, 26 ans, a été interpellée par deux policiers vers 3 heures du matin alors qu’elle conduisait sa voiture avec un permis sur lequel il ne restait que deux points, ce qui l’aurait poussé à prendre la fuite.
A la fin d’une course-poursuite, un brigadier-chef de la BAC, 37 ans, aurait tiré sur Nabil Mabtoul, le touchant mortellement à l’épaule, aux poumons et à l’aorte.
Le policier, mis en examen pour "coup mortel sans intention de donner la mort par personne dépositaire de l’autorité publique", affirme qu’il s’agit d’un geste de légitime défense, la victime ayant tenté de renverser son collègue alors que celui-ci était descendu de son véhicule.
Le procureur de Montpellier, Brice Robin, estime que "les conditions de la légitime défense ne sont pas encore réunies. Mais il y a des expertises et des constatations à réaliser et des témoins à entendre".
Jeudi, 250 personnes, dont des proches de Nabil Mabtoul, ont organisé une marche silencieuse à Millau, d’où ils lui ont rendu un dernier hommage sur les lieux du drame.