« Nuit d’effroi » au Maroc : Les témoignages bouleversants des rescapés

Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 a fait plus de 820 morts au Maroc et d’énormes dégâts dans la nuit de vendredi à samedi. Les rescapés qui ont vécu une « nuit d’effroi », témoignent.

Selon le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), ce puissant et rare séisme était d’une magnitude de 7 degrés sur l’échelle de Richter et son épicentre se situait dans la province d’Al-Haouz, au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech. Le bilan provisoire est lourd : 820 personnes ont trouvé la mort, 672 autres ont été blessées dont 205 personnes dans un état grave. « On a passé une nuit dans l’horreur », a témoigné auprès de BFMTV Yacine Kourkouz, habitant d’un appartement situé au quatrième étage d’un immeuble, à Marrakech.

Lorsque le séisme s’est déclenché, il était en train de dîner. Yacine dit avoir cru que sa machine à laver, en marche, avait un problème. « Mais alors que les tremblements s’intensifiaient, j’ai compris que c’était un séisme, raconte-t-il. Là, l’adrénaline prend le dessus. J’ai quitté mon appartement sans même fermer la porte. À ce moment-là, on pense à sa propre vie ». Yacine se fond dans une foule d’habitants. « Tout le monde était stupéfait », se souvient-il. Certains effectuaient des appels téléphoniques. Une scène « un peu surréaliste », selon le Marrakchi. « Ensuite, certaines personnes sont revenues dans leur logement. Mais je dirais que 40 % des habitants de Marrakech ont préféré passer la nuit dehors à la belle étoile, dans les jardins publics, avec une couverture. Le risque qu’il y ait une nouvelle réplique était présent », confie-t-il. Ce témoin ne peut plus regagner son appartement. Il a « peur qu’il ne s’effondre ».

Installé au cinquième étage d’un hôtel qui « s’est mis à trembler », Pierre, en vacances à Marrakech, raconte au même média avoir passé la nuit « dans l’angoisse de la deuxième réplique » dans les jardins de la résidence avec les autres clients. « Beaucoup de gens paniquaient, beaucoup de gens pleuraient », se remémore-t-il. Même sentiment chez les habitants de Casablanca. « Je ne sais pas si je dois rester en bas ou monter. Franchement, ça fait peur », confie une habitante de Casablanca. Cette peur a contraint d’autres habitants de la ville et elle, à passer la nuit dehors.