La crue du oued de la vallée de l’Ourika (située à environ 40 km de Marrakech) de 1995 est encore vivace dans la mémoire des Marrakchis. Plusieurs années plus tard, des investisseurs locaux et étrangers boycottaient le site qui a été frappé par le sinistre que l’on connaît. Pour rappel, l’oued avait emporté quelque 200 personnes et causé d’importants dégâts matériels. Tout ce qui était construit sur le lit de l’oued avait été dévasté. Même les auberges et restaurants, qui ont été épargnés, avaient fini par subir les conséquences d’une région délaissée.
Mais voici restaurée la confiance. La mise en place des systèmes de prévision et d’alerte de crues automatisés depuis août 2003 a amené un regain d’intérêt des promoteurs touristiques et immobiliers. Aujourd’hui, les 4 villages (Tnine, Aghbalou, Oulmès et Siti Fadma) de la commune de l’Ourika accueillent des ensembles résidentiels (villas et résidences secondaires) appartenant à des Marocains et des étrangers.
Il faut dire que la vallée a de quoi séduire. Succession de petits villages aux maisons en pisé, Ourika est aussi célèbre par sa poterie, ses minéraux, ses cristaux et ses tapis faits main. Son climat frais en été, l’étendue et la variété de ses paysages en font une destination touristique par excellence. Et d’après les professionnels locaux, l’activité touristique est en plein essor. Ce qui explique l’importance des investissements drainés par la région. A elle seule, la commune Ourika accueille de nombreux projets.
Aujourd’hui, pas moins de 26 projets d’unités hôtelières, de résidences touristiques ou de maisons d’hôte sont en cours de réalisation ou programmés. Les données de la province de Tahanaout dont relève la vallée d’Ourika attestent cet engouement pour la station.
L’embellie du secteur touristique dans la région se confirme davantage avec l’arrivée de grands investissements comme celui du groupe Aziz 6. Ce dernier a lancé le projet immobilier et touristique « les Balcons de Marrakech » situé au cœur de l’Ourika. C’est l’un des grands projets de la vallée. Prévu sur une superficie de 89 ha, ce projet comprend un village de vacances et un espace arts et loisirs. Le tout, pour un investissement d’environ 1 milliard de dirhams. Avec à la clé, la création de 2400 emplois et la capacité litière sera renforcée de 1900 lits.
Selon Nabil El Mallouki, galeriste et membre de l’équipe du projet, « il s’agit d’une première au Maroc ». C’est pour la première fois qu’un projet touristique prévoit la création d’un musée consacré à la peinture, qui sera édifié sur 15.000 mètres carrés, est-il précisé.
De même, il comprend un hôtel 5 étoiles, un centre commercial, un appartement hôtel, un palais, des maisons d’hôtes, des bungalows, quatre restaurants, une plage artificielle, un centre de remise en forme, un spa, un club house, un centre médical, un club équestre et deux centres de formation en métiers d’art.
Source : L’Economiste - Hanane Hassi
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