Le Maroc s’attend à une légère accélération de son économie ce trimestre, avec une croissance prévue de 3,4 %, comparée à 3,2 % au trimestre précédent, selon les prévisions du Haut-commissariat au Plan (HCP).
La pauvreté connaît une recrudescence au Maroc. Son taux est passé de 13% en 1990 à plus de 20% en 2002, touchant 5,3 millions de personnes dont les deux tiers vivent en milieu rural qui subit les effets de sécheresses répétées.
La pauvreté est intimement liée à l’insuffisance de l’accès à l’investissement dans les capacités humaines (éducation, formation et soins de santé) en raison de son inégale répartition sociale et spatiale. L’amélioration des infrastructures et des services de base, ainsi que la diversification des systèmes de production et donc de l’offre d’emploi, surtout en milieu rural, sont les conditions préalables et indispensables à la réduction des inégalités.
La lutte contre la pauvreté donne l’impression de connaître un regain d’intérêt depuis la seconde moitié de la décennie 90, avec l’émergence de la dimension sociale au rang de priorité au niveau institutionnel et budgétaire, indique une étude du Département de la politique économique générale.
Outre la gratuité de l’enseignement et des services de santé pour les plus démunis, l’action publique de lutte contre la pauvreté devra se baser sur des mécanismes institutionnels d’assistance des personnes défavorisées et la protection de leur pouvoir d’achat.
De même, différents mécanismes devraient être mis en place pour répondre aux besoins des populations défavorisées. Certes, l’Entraide nationale offre des services de proximité au profit des couches sociales défavorisées qui n’ont pas accès aux services sociaux de base. De même qu’elle mène plusieurs types d’actions (alphabétisation, formation, gestion des orphelinats et des centres préscolaires pour les plus pauvres, promotion de la femme, appui aux associations pour handicapés…) et dispose d’un vaste réseau sur le territoire national, n’empêche que ses actions sont insignifiantes dans cet océan de misère qui frappe des milliers de Marocains Quant à la Promotion nationale, ses principales missions sont la création d’emplois et le développement des infrastructures de base dans les zones rurales défavorisées ne bénéficiant pas de grands projets d’investissement public, ses projets n’incitent guère à l’optimisme sinon sur le papier. Son action devrait, en principe, consister en la coordination et la promotion de l’emploi rural pour la mise en valeur du territoire national.
La politique de lutte contre la pauvreté ne se concrétise matériellement qu’à travers la subvention des prix des produits alimentaires instaurée pour stabiliser les prixdes produits de base. En 2001, la charge brute de compensation s’est élevée à 7,2 milliards de dirhams, soit 1,9% du PIB. La part du budget de l’Etat a été de 4,9 milliards de dirhams.Le caractère non ciblé de ces subventions implique, Autres chroniques :
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toutefois, qu’elles profitent plus aux populations aisées de par leur plus grand pouvoir d’achat, et seulement 25% des subventions alimentaires bénéficient aux pauvres. Néanmoins, leur impact sur les pauvres peut s’avérer important, du fait que les produits subventionnés constituent une grande partie de leurs dépenses et de leurs apports caloriques.
S’agissant des revenus, les multiples revalorisations du salaire minimum garanti (SMIG), institué en 1936, ainsi que les revalorisations des retraites minimales, permettent d’assurer un pouvoir d’achat décent aux salariés.
Pourtant, une nouvelle approche de la politique la lutte contre la pauvreté s’impose. Il s’agit de mettre en place des projets d’investissements créateurs d’emplois et de richesse, d’améliorer la qualité de l’enseignement, d’introduire beaucoup de rigueur dans la gestion des deniers publics et de promouvoir le marché de l’emploi.
Libération Maroc
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