On en sait un peu plus sur Abderrahim El M., l’un des deux individus arrêtés et accusés d’avoir orchestré une opération d’espionnage contre les Pays-Bas au profit du Maroc. Pour l’heure, le royaume n’a pas réagi à cette affaire.
Arrêté il y a quelques jours après une suspicion de fuite d’informations sensibles sur la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et la radicalisation vers le Maroc, Abderrahim El M., 64 ans et originaire de Rotterdam, travaillait en tant que traducteur arabe et analyste en chef au sein de la coordination néerlandaise en charge de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité (NCTV). Depuis fin octobre, il est derrière les barreaux. Lors de la perquisition menée à son domicile, de grandes quantités d’informations extrêmement confidentielles ainsi qu’un nombre important de clés USB contenant des informations de la Coordination nationale pour la lutte contre le Terrorisme et la Sécurité (NCTV) et de la police ont été retrouvées, fait savoir De Telegraaf, citant des sources proches de l’enquête.
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Il y avait depuis longtemps des soupçons sur les liens du sexagénaire avec le gouvernement marocain. Ce dernier n’a pas encore réagi à cette affaire alors qu’il a coutume de s’exprimer sur des accusations d’espionnage notamment l’affaire Pegasus ou du Parlement européen. Outre cet homme d’origine marocaine, une policière, ancienne employée de la NCTV, a été également arrêtée, puis placée en détention. Comme Abderrahim, elle est accusée d’avoir fourni des informations confidentielles au Maroc. Seule l’enquête en cours pourra faire la lumière sur cette affaire.