Le Maroc acquiert un nouveau logiciel espion similaire à Pegasus (QuaDream)
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Un an après le scandale du piratage des téléphones mobiles de Pedro Sanchez et des ministres Fernando Grande-Marlaska et Margarita Robles, la commission d’enquête du Parlement européen sur l’affaire Pegasus et ses implications en Espagne a présenté ses conclusions. Un rapport approuvé par 30 voix pour, 3 contre et 4 abstentions pointe du doigt le Maroc comme “possible” auteur de cet espionnage.
Le premier piratage aurait eu lieu le 19 mai 2021, quelques heures après que le Conseil des ministres, présidé par Sánchez, a approuvé une aide de 30 millions d’euros au profit du Maroc. Selon le rapport du Centre cryptologique national envoyé à l’Audience nationale, les pirates informatiques ont extrait 2,6 gigaoctets d’informations du seul téléphone portable du président du gouvernement. Une attaque informatique qui est liée, selon les indices et la coïncidence des dates, au revirement unilatéral de l’Espagne face au conflit entre le Maroc et l’Algérie pour le Sahara.
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Depuis lors, tout n’a été que spéculations et soupçons. Au sein de cette commission, l’espionnage de 18 leaders catalans a également été examiné et le rapport de conclusion considère que ce sont les « autorités espagnoles » qui l’ont réalisé. Bien que toutes les écoutes aient été autorisées par un juge, la proportionnalité de celles-ci est mise en doute, ce qui a provoqué la protestation de plusieurs partis espagnols.
Mis en cause, le Maroc a catégoriquement démenti, dans un communiqué le recours par ses services de sécurité au logiciel Pegasus. Le gouvernement avait exprimé « son grand étonnement de la publication, d’informations erronées dans lesquelles leurs auteurs prétendent de façon mensongère que le Maroc a infiltré les téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères et de responsables d’organisations internationales à travers un logiciel informatique ».
« Le Maroc est un État de droit, qui garantit le caractère secret des communications personnelles par la force de la Constitution et en vertu des engagements conventionnels du Royaume et des lois et mécanismes judiciaires et non judiciaires garantissant la protection des données à caractère personnel et la cybersécurité à l’ensemble des citoyens et des résidents étrangers au Maroc », avait précisé le gouvernement, selon qui la Constitution proscrit et punit cette pratique. Les autorités ne pourraient donc faire usage.
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