Lors du procès du 3 janvier, Cembrero a confirmé que le Maroc l’espionnait avec ce logiciel et qu’il est victime d’un « harcèlement » judiciaire de la part du royaume qui lui porte préjudice. Pour ces raisons, il a demandé que la plainte du Maroc soit rejetée. Dans sa sentence en date du 10 mars, le tribunal de première instance de Madrid a débouté le Maroc et l’a condamné à payer les frais du procès, rappelle EFE.
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Les juges de Madrid ont estimé que les déclarations d’Ignacio Cembrero accusant le Maroc d’avoir espionné son téléphone portable à l’aide de Pegasus, n’autorisent pas le royaume à exiger qu’il se rétracte, rappelant que les faits allégués sont le résultat d’une enquête menée par un consortium de journalistes européens et suscitent des questionnements au Parlement espagnol et européen.
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Mais les avocats du royaume ont décidé de faire appel de cette décision, car « bien que le tribunal n’ait pu établir l’espionnage par le Maroc contre Cembrero, il a rejeté de manière incompréhensible la demande ». Ils soulignent aussi que la plainte « n’a rien à voir avec le droit à la liberté d’expression, ni le droit à l’information ».
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« La loi et la justice seront rétablies, car le Maroc n’a pas à supporter un homme qui prétend publiquement avoir été victime d’une intrusion illégale dans son téléphone, sans qu’il n’y ait aucune preuve objective qui soutienne ses allégations, au-delà de sa propre croyance… », ajoutent les avocats du royaume, dénonçant une violation des articles 9.3 et 24 de la Constitution espagnole. L’appel a été déposé le 13 avril, un jour après la décision de la cour d’appel de Paris déboutant le Maroc dans la même affaire « Pegasus ».