Naïma Samih : son fils en colère

Chems-Eddine Belkaid fils de la chanteuse marocaine défunte Naïma Samih, menace d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs de concerts – hommage à sa mère sans son accord préalable.

« Nous confirmons que nous prendrons toutes les mesures juridiques nécessaires pour protéger ses droits et sa considération, y compris des poursuites devant les instances compétentes, actuellement et à l’avenir, pour tout hommage organisé sans notre accord », a prévenu Chems-Eddine Belkaid, fils de la chanteuse marocaine défunte Naïma Samih, dans un communiqué publié sur son compte Facebook.

Ces menaces font suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’affiches et de publications promotionnelles annonçant l’organisation d’un concert en France au cours de ce mois d’avril en hommage à la chanteuse, avec vente de billets au public. Aucune mention de coordination avec la famille de l’illustre disparue ni obtention préalable d’une autorisation des instances concernées par la protection de ses droits artistiques n’a cependant pas été faite. De quoi soulever de vives polémiques.

Dans une déclaration à Hespress, une source proche a confié que Chems-Eddine Bellkaid ne s’oppose pas au principe de rendre hommage à sa mère, il exige simplement que cela se fasse dans un cadre légal, en tenant compte du statut que représente la défunte dans le cœur des Marocains et dans la mémoire de la chanson nationale.

Figure majeure de la chanson marocaine, Naïma Samih est décédée dans la matinée du 8 mars 2025 à l’âge de 72 ans des suites d’une longue maladie. Elle a débuté sa carrière dans les années 1970. Elle s’est produite dans tout le Maghreb et au-delà. Celle qui est considérée comme l’une des meilleures voix féminines de la musique marocaine moderne est la troisième chanteuse arabe à se produire sur la scène prestigieuse de l’Olympia à Paris en 1977, après Oum Kalthoum et Fayrouz. Les chansons incontournables de sa carrière sont entre autres, « Jrit ou jarit » et « Ala Ghafla ».