L’Espagne a envoyé ce navire à Melilla, après y avoir déployé les frégates Navarra (F-85) et Canarias (F-86) en novembre, le patrouilleur Atalaya en janvier et le navire d’action maritime Rayo P-42 en mars. Long de 160 mètres et ayant une capacité de 13 000 tonnes, le navire d’assaut amphibien Galicia (L-51) a pour mission principale le transport des troupes dans les zones de conflit ou victimes de catastrophe naturelle. Il peut également fournir toutes sortes d’aide médicale, comme ce fut le cas début avril 2020 lors de la crise sanitaire du Covid-19, fait savoir El Debate.
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L’arrivée de ce navire à Melilla intervient dans un contexte de début de crise entre l’Espagne et le Maroc, notamment en raison du manque de coopération du royaume dans le processus devant conduire à la mise en service des douanes commerciales à Ceuta et Melilla, et de l’affaire Pegasus, du nom du logiciel israélien qui aurait servi à pirater les téléphones de Pedro Sanchez et de certains ministres espagnols. Le parlement européen, soupçonnant le Maroc, a demandé récemment à l’Espagne de faire toute la lumière sur cette affaire.
Le Maroc n’a cessé de réitérer ses revendications sur Ceuta et Melilla. Début juin, le ministère espagnol des Affaires étrangères a envoyé une note verbale à l’ambassade du Maroc en Espagne pour rejeter « catégoriquement » les affirmations de son homologue marocain qui, dans un courrier à la Commission européenne, a qualifié Ceuta et Melilla de « villes marocaines ».
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Le Maroc renforce son armée depuis une dizaine d’années. Début juin, le royaume a acquis le système de missiles antichars portables chinois HJ-9A, également connu sous le nom de Red Arrow 9A, d’une portée de plus de 6 kilomètres. Il a également acheté le système de missiles israélien PULS, capable d’atteindre des cibles à 300 kilomètres, ainsi que des chasseurs F-16V Viper et des hélicoptères AH64E Apache américains.