Le Maroc suspecté d’espionnage selon le rapport du Parlement européen
Un an après le scandale du piratage des téléphones mobiles de Pedro Sanchez et des ministres Fernando Grande-Marlaska et Margarita Robles, la commission d’enquête du Parlement...
La mission d’enquête du parlement européen sur l’espionnage de Pedro Sanchez avec le logiciel Pegasus, indique qu’il est « plausible » que le Maroc soit derrière cette attaque. Elle demande plus d’informations au gouvernement espagnol pour en avoir le cœur net.
La mission européenne demande à l’Espagne de lui fournir des informations pour clarifier l’affaire d’espionnage de politiciens ou journalistes à l’aide de Pegasus qui constitue une menace pour la démocratie européenne. C’est une affaire d’importance européenne, a déclaré Sophie In’t Veld, rapporteur de la mission qui déplore le manque d’informations sur l’espionnage des téléphones portables de Pedro Sanchez, de ses ministres de la Défense et de l’Intérieur, Margarita Robles et Fernando Grande Marlaska, ou du président de la Generalitat, Pere Aragonés.
« L’utilisation de logiciels espions en Espagne ne peut être attribuée à un seul acteur ou groupe de personnes, même si de nombreuses pistes pointent vers le Maroc », lit-on dans le rapport de la mission, précisant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une « probabilité ». « Nous n’avons aucune preuve que c’est un pays tiers qui a espionné Sanchez ou les autres », a reconnu le chef de la mission, Jeroen Lenaers, rappelant juste que les téléphones des autorités espagnoles ont été espionnés alors que le pays était en froid avec le Maroc.
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Le Maroc est aussi soupçonné d’avoir espionné le président français Emmanuel Macron, a ajouté In’t Veld, déplorant l’ouverture d’enquête au Congrès ou au Sénat. « Le parlement européen tente de combler ce vide, entre autres parce que les membres du gouvernement sont aussi membres du Conseil européen et prennent des décisions qui concernent l’ensemble de l’UE », a-t-il précisé. Le chef de mission Lenaers a dénoncé l’attitude du gouvernement espagnol qui n’a pas daigné les recevoir, ni le président, ni les ministres espionnés, ni le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares.
La mission s’est contentée d’une rencontre avec le secrétaire d’État, Pascual Navarro, qui lui a expliqué les réformes juridiques en cours pour éviter que de tels actes ne se reproduisent. Le téléphone portable de Pedro Sanchez été espionné à deux reprises en mai 2021 et plus de 2,6 gigaoctets d’informations auraient été volés. Celui de la ministre de la Défense Margarita Robles l’a été en juin de la même année, avec 9 mégaoctets de données piratées et environ 10 mégaoctets ont été extraits du téléphone du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande Marlaska, en juin 2021.
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