En l’état actuel de la situation de la crise sanitaire, il est fort à craindre que le pèlerinage à la Mecque de cette année n’ait pas lieu. Sans aucune visibilité sur l’évolution épidémiologique, et faute d’un antidote efficace, il serait difficile d’envisager une reprise des activités à deux mois de la date d’Al Hajj.
Selon les professionnels du secteur, les préparatifs pour les rituels du cinquième pilier de l’islam se font au mois de chaâbane, date où les tours opérateurs et les ministères de tutelle s’engagent auprès des sociétés de tourisme en Arabie saoudite, en versant des acomptes de 80 %.
En l’absence de ces indicateurs majeurs, il est clair que le pèlerinage à la Mecque n’aura pas lieu cette année, surtout que les réservations auprès des agences de voyage ont été suspendues depuis le début de l’épidémie. Certains futurs pèlerins ont même demandé le remboursement des frais engagés.
En Arabie saoudite, où la prolifération du coronavirus a atteint des chiffres inquiétants, tous les secteurs ont été forcés à l’arrêt, l’État ayant décidé d’envoyer en congés les employés des aéroports et d’autres institutions jusqu’au mois de novembre.
Dans cette perspective, le ministre saoudien d’Al Hajj et Al Omra avait, dans un premier temps, recommandé aux opérateurs de tourisme de reporter la signature des contrats, avant de se résoudre plus tard à restituer les frais de visa.