
Pourquoi le Maroc exproprie des biens de l’État algérien
L’expropriation des biens immobiliers de l’État algérien situés au centre de Rabat s’impose au gouvernement d’Aziz Akhannouch.
À Rabat, un grand projet figurant parmi les grands chantiers ouverts dans le cadre l’organisation de la coupe du monde 2030 emporte de vastes terres appartenant à un ancien ministre de l’Intérieur et à d’autres hautes personnalités marocaines ou étrangères.
Un projet d’élargissement de plusieurs axes routiers stratégiques sera mis en œuvre à Rabat. Cela concerne en premier lieu l’avenue Mohammed VI, dans le quartier Souissi qui abrite plusieurs ambassades, ainsi que des résidences appartenant à des personnalités marocaines et étrangères de premier plan. L’objectif du projet est de moderniser le réseau des grands axes de la capitale selon des normes internationales. Sa mise en œuvre nécessite toutefois l’expropriation de plusieurs biens immobiliers.
À lire : Le Maroc exproprie des biens de l’État algérien
Les autorités locales ont déjà lancé des procédures d’expropriation visant plusieurs biens immobiliers situés sur le tracé de l’extension. Parmi eux, des propriétés appartenant à des personnalités de stature nationale et internationale, comme Yassine Mansouri, les héritiers du défunt général Hamidou Laanigri, et de grands hommes d’affaires comme Hassan Bensalah, président du groupe Holmarcom, ainsi que la femme d’affaires Hind el Achchabi, dont les biens avaient déjà fait l’objet d’un gel judiciaire.
À lire : Algérie-Maroc : Le dossier des biens expropriés jugé « clos » par Alger
Ces mesures touchent également les biens d’anciens responsables tels que Leyth Zniber, Ali Mohamed Ghannam et Saad Hassar, ainsi que Asma Lamrabet, épouse de l’ambassadeur du Maroc à Washington, des propriétés appartenant à des princes du Golfe, notamment Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, émir du Qatar, et le défunt prince émirati Hamdan Ben Mohamed Al Nahyane. Sans oublier les biens appartenant à des ambassades de grandes puissances telles que les États-Unis, la Russie, les Pays-Bas, la Pologne, le Koweït, entre autres.
À lire : Biens expropriés par le Maroc : l’Algérie a menti .... la preuve
Les vastes terres agricoles de plus de 7 hectares situées à Bouznika, sur le tracé prévu de la ligne à grande vitesse qui reliera Mohammédia à Benslimane, à proximité du stade Mohammed V de Casablanca appartenant à la famille de Driss Basri, ancien ministre de l’Intérieur, sont également concernées par ces mesures.
Aller plus loin
L’expropriation des biens immobiliers de l’État algérien situés au centre de Rabat s’impose au gouvernement d’Aziz Akhannouch.
Le conseil communal de Casablanca a décidé d’exproprier certains biens immobiliers pour financer la réalisation des projets d’aménagement dans la ville.
Alors qu’Alger condamne via son agence de presse ce qu’elle appelle « projet de confiscation des prémices de l’ambassade de l’État algérien au Maroc » et décrit comme « une...
L’expropriation des propriétés appartenant à l’Algérie au Maroc est légale et conforme au droit international, a expliqué le professeur Abderrahim El Manar Esslimi, président du...
Ces articles devraient vous intéresser :