Parmi les secteurs très touchés par la crise actuelle au Maroc, et dont les employés sont en très grande difficulté, il y a le secteur des hammams traditionnels, douches publiques et spas, qui selon les professionnels, est délaissé par le gouvernement. Dans une pétition adressée au Premier ministre, ils exigent des mesures urgentes pour la réouverture de leurs établissements.
Les professionnels du secteur se sont retrouvés sans revenus, à cause de la pandémie et les mesures qui ont été prises et surtout parce qu’ils naviguent pour la plupart dans l’informel. Ils n’ont pas pu avoir accès aux mesures sociales, alors que c’est un secteur qui emploie généralement les personnes les plus défavorisées de la société marocaine. Il s’agit des veuves, des femmes divorcées, les personnes vivant dans la plus grande précarité.
Dans une pétition, « la profession des métiers des hammams et spas de Casablanca s’indigne devant les mesures de fermeture imposées à leurs établissements depuis le mois de mars 2020 ». A Casablanca, on compte environ 15 000 établissements qui ont été fermés à l’annonce du confinement le 20 mars dernier. Ouverts le 25 juin de la même année, ils seront fermés quelques semaines plus tard, envoyant au chômage des milliers de personnes. La situation est la même à Marrakech et Beni Mellal, rapporte Médias24.
Mais ce qui fâche réellement, selon Rabie Ouaacha, président de la Fédération nationale des associations de propriétaires et gérants de hammams traditionnels et douches publiques au Maroc, c’est la discrimination observée par les professionnels du secteur. Alors que les hammams de la région du Grand Casablanca, de Kénitra et d’Agadir-Ida-Outanane sont tous fermés, ailleurs, ils ont reçu la permission d’ouvrir.