Le Maroc a enregistré une croissance économique de 4,1 % au quatrième trimestre 2023, contre 0,7 % au cours de la même période de 2022, révèle le Haut-commissariat au plan (HCP).
Dans une interview accordée à Efe, Ahmed Lahlimi, chef de l’agence officielle de statistique du Haut-commissariat du Plan (HCP), a déclaré que les perspectives ne sont pas bonnes pour l’économie du royaume. 2020 sera la pire année économique du siècle pour le Maroc à cause du covid-19 et de la grande sécheresse, a-t-il fait savoir, avant d’aborder la dimension de la crise, la riposte de l’État et les perspectives.
Au Maroc, l’année 2020 va clôturer avec une croissance négative. Elle sera la pire année économique de ce siècle pour le royaume, à cause de la crise du covid-19 et de la longue sécheresse, a déclaré d’entrée, Ahmed Lahlimi. Mais, il pense que l’État a réussi à faire face à la crise du covid-19, en mobilisant notamment, des ressources internes pour la prise des initiatives sociales.
La crise n’a épargné aucun secteur. La principale source de devises du pays a été touchée de plein fouet. Il s’agit des exportations d’automobiles, de phosphates et de textiles, du tourisme et des envois de fonds des migrants. La crise est multidimensionnelle, a laissé entendre le patron du HCP.
Ce qui laisse entrevoir d’après les projections du HCP, qu’au deuxième trimestre de 2020, l’économie du royaume va se contracter jusqu’à -1,8 % avec des pertes estimées à 10,9 milliards de dirhams. Face à cette situation, Ahmed Lahlimi indique que les taux de croissance seront négatifs au Maroc. Il faut ajouter l’environnement régional défavorable à cause de 70 % de ses échanges économiques avec l’Union européenne qui sont aussi touchés.
La riposte du Maroc s’est matérialisée par la prise de certaines mesures sanitaires et sociales. Il a salué la création d’un fonds spécial anti-crise par le roi Mohammed VI d’un montant initial d’un milliard d’euros, qui est alimenté par des dons publics et privés. Il a noté que l’État a pleinement joué son rôle dans la crise. C’est pourquoi, il a déclaré : "Nous devons rendre hommage à ce gouvernement qui, sous les instructions du roi, a été pleinement impliqué dans cette phase".
Lahlimi estime qu’il faut penser à l’après crise. Les projets qui mettent l’homme et l’environnement au centre de ses intérêts, doivent être la priorité de l’État. Des projets innovants pour capter des investisseurs européens. Il se dit favorable à l’endettement interne ou externe nécessaire pour le financement des investissements. Il est nécessaire de viser des croissances qui permettent de créer des emplois, a-t-il conclu.
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