Plan Azur : Pourquoi le hollandais Orco s’est retiré

7 avril 2009 - 10h31 - Economie - Ecrit par : L.A

On commence à y voir plus clair dans les raisons de retrait de certains investisseurs des projets de stations touristiques du Plan Azur. Les conjectures voulant que l’un d’eux, le hollandais Colbert Orco en l’occurrence, était au bord de dépôt de bilan, se révèlent fausses.

Du moins, c’est ce que défend le PDG du groupe Alliances Développement Immobilier, Mohamed Alami Lazraq, qui impute le retrait de Colbert Orco du projet de la station Port Lixus à Larache à « une grosse mésentente avec son partenaire belge, Thomas & Piron ». A l’origine, ce dernier qui cède 1/3 de la holding Thomas & Piron Maroc à H Partners, « sans en informer Orco » et empoche en passant « une grosse plus-value ». Colbert Orco ne l’entend pas de cette oreille. A son tour, il entreprend des démarches pour vendre ses participations dans Port Lixus. Le groupe belge s’y oppose, arguant qu’une telle transaction allait entraîner un changement dans le consortium en charge des projets en convention avec l’Etat marocain.

Le pré-accord donné par les autorités compétentes a mis fin à ce bras de fer. Comme dit l’adage, le malheur des uns fait le bonheur... de Alliances Développement Immobilier, qui est en phase de rachat des 33,5% de Colbert Orco. Ce qui fera de l’aménageur-développeur marocain l’actionnaire majoritaire dans Port Lixus, avec 83,3% des parts.

Le retrait définitif du Maroc de Orco n’est plus aujourd’hui qu’une question de réglages administratifs. Il devrait en être de même pour Thomas & Piron, après cession de ses parts dans le projet Mansour Lake City, à Ouarzazate. Cession qui serait motivée, selon l’administrateur délégué de Thomas & Piron International, Christian Vande Craen, par la revente récente des parts de leur partenaire industriel (Colbert Orco), dans le projet Port Lixus.

Qui héritera de Mansour Lake City ? Certaines pistes conduisent déjà vers H Partners, fonds d’investissement dédié aux projets touristiques, créé par les groupes bancaires BCP et Attijariwafa bank.

Source : L’Economiste - Bachir Thiam

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