Au Maroc, la fréquentation des salles de mariage a considérablement baissé cet été au point d’inquiéter plusieurs gérants.
Selon Cheikh Ahmed al-Tayeb, le grand imam d’Al-Azhar depuis 2010, la polygamie n’est non seulement pas la norme dans l’islam mais elle est également souvent « une injustice » pour les femmes. De vifs débats sont nés de ces propos sur les réseaux sociaux.
Le grand imam a affirmé en ce sens : « Les femmes représentent la moitié de la société, si l’on ne prend pas soin d’elles c’est comme si l’on marchait sur un seul pied ». Et continuant aurait assuré que « la polygamie est souvent une injustice envers la femme et des enfants » et qu’elle est le résultat « d’une incompréhension du Coran et de la tradition du Prophète ».
En plus de « l’incompréhension du Coran et de la tradition du prophète », Cheikh Tayeb a proposé une question rhétorique : « Le musulman est-il vraiment libre de prendre une deuxième, troisième ou quatrième épouse ? Cette liberté n’est-elle pas restreinte par certaines conditions ? » Et il a (bien-entendu) rappelé le verset coranique qui stipule : « si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors n’en épousez qu’une seule ».
Cela a été dit vendredi soir dans une publication d’Al-Azhar sur Twitter contenant des déclarations du grand imam allant dans le sens de « la nécessité d’un renouvellement en ce qui concerne les questions relatives à la femme ».
Ces propos ayant été à l’origine de débats enflammés entre partisans et détracteurs, la même institution Al-Azhar a tenu à préciser, ce samedi, sur son site internet, que le grand imam n’avait pas parlé d’interdiction de la polygamie.
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