Quand la migration est synonyme de développement

25 janvier 2007 - 00h15 - Maroc - Ecrit par : L.A

Il est des migrants qui, malgré les tentations d’outre mer, demeurant toujours attachés à leurs pays d’origine et, en surplus, désirent, par civisme et appartenance identitaire, contribuer à son développement.

Pétris de savoir- faire dans l’univers de l’entreprise et imprégnés de qualités humaines et intellectuelles, nombre d’émigrants retournent au bercail et fondement leurs propres structures en créant un plus en termes de novation et d’emplois, certains d’entre eux sont, malheureusement, frappés par les contraintes au niveau des démarches procédurales trop complexes, d’autres sont tout simplement victimes d’arnaque et d’escroquerie. Cependant, en dépit des déceptions qu’ils peuvent essuyer dans bien des cas, ils ne renoncent jamais à leurs projets puisqu’ils sont animés par une volonté inébranlable qu’ils ne cessent de forger et de fortifier.

Dans ce sens, on peut citer l’exemple d’un émigrant qui est rentré au bled, il y a quelques années et s’est monté une entreprise dans le domaine de la phonie, mais s’est heurté à des revers dont il parvient à peine à se relever, malgré l’atrocité de ses détracteurs. Maintenant, Ouzahoua, puisque c’est de lui qu’il s’agit, se remet d’aplomb et se lance dans le secteur touristique où il intègre une place au soleil en tant que directeur commercial dans le plus haut hôtel d’Agadir, en l’occurrence Anezi.

Sa volonté est telle qu’il compte participer sensiblement à la promotion de l’industrie hôtelière dans l’une des plus belles baies du monde, la première station balnéaire du pays : Agadir. Tout d’abord, il ¦uvre d’arrache-pied pour mettre à niveau (normes qualitatives) de son établissement, et partant, contribuer à la mise en place d’une nouvelle vision de la gestion commerciale de l’hôtellerie. Cette dynamique est entamée, il est vrai, par de nombreux jeunes gestionnaires qui ont donné une impulsion indéniable au secteur du tourisme depuis quelque temps, à l’instar de Bentaher Mahfoud, BelghitiŠ

Ouzaboura semble bien se positionner dans le sillage de cette nouvelle vague de gestionnaires qui est en train de sceller de son empreinte l’environnement hôtelier d’Agadir. En plus de ses qualités professionnelles dans le domaine, notre revenant de l’hexagone est doté également d’une fibre sociale qui fait de lui un fervent défenseur de l’élément humain qu’il tient à valoriser à travers des actions sociales. Pour lui, il n’y a guère de développement économique sans promotion sociale. Ahmed Ouzahoua reste un bel exemple de compatriote, originaire de Argana, longtemps installé dans la banlieue parisienne, luttant pour le désenclavement d’une région précaire telle le Souss Massa Darâa. Cet élégant trentenaire qui a quitté la prospère société française pour recouvrer une région aux disparités criardes s’engage avec tant de ressortissants marocains rapatriés à faire de leur pays d’origine un véritable champ de développement, armé par leurs expériences acquises et par leur fidélité indéfectible.

Al Bayane - Saoudi El Amalki

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Fuite des cerveaux - Retour - Développement

Ces articles devraient vous intéresser :

Aéronautique : le Maroc décolle et concurrence les géants européens

À l’heure où les constructeurs aéronautiques de l’Europe peinent à répondre à la demande, le Maroc travaille à devenir une plaque tournante de l’aérospatiale.

L’aéroport de Tanger fait peau neuve

Le projet de développement et d’expansion de l’aéroport Ibn Batouta, vise à contribuer au développement touristique et économique de la ville de Tanger. La commune apporte une contribution financière.

Tourisme : le Maroc affiche ses ambitions

Lentement mais sûrement, le Maroc fait un grand pas vers la concrétisation de son ambition d’accueillir 26 millions de visiteurs d’ici 2030, avec un objectif intermédiaire de 17,5 millions de touristes et la création de 200 000 emplois d’ici 2026.

L’ONCF séduit les investisseurs et prépare l’avenir du rail au Maroc

Le plan d’expansion ferroviaire séduit les investisseurs qui sont prêts à financer les projets marocains. En témoigne la réussite par l’Office national des Chemins de fer (ONCF) d’une levée de fonds.

Les MRE : des acteurs économiques majeurs, oubliés par les institutions

Un récent rapport du Centre Al Hayat met en exergue la contribution significative des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au développement de leur pays d’origine. Toutefois, ces derniers restent confrontés à des difficultés qui limitent leurs...

Le Maroc, capitale mondiale de la chasse aux météorites

De 1999 à aujourd’hui, le Maroc est devenu la capitale mondiale de la chasse aux météorites. Plusieurs facteurs expliquent ce développement rapide.

Maroc : Trop de centres commerciaux ?

Au Maroc, la multiplication des malls soulève des inquiétudes. Les fermetures de plusieurs franchises enregistrées ces derniers temps amènent à s’interroger sur la viabilité de ce modèle commercial.

Un coup de pouce bienvenu pour les commerçants marocains

Suite à la directive de Bank Al-Maghrib (BAM) publiée le 25 septembre 2024, qui plafonne désormais le taux d’interchange domestique à 0,65%, le Centre monétique interbancaire (CMI) a été contraint de s’aligner.

Le rêve gazier du Maroc s’éloigne

La densité des forages réalisés au Maroc a atteint seulement quatre puits pour 10 000 kilomètres carrés, comparativement à la moyenne mondiale de 1 000 puits pour la même superficie. C’est ce que révèle un rapport annuel du Cour des Comptes.

Mohammed VI : ses succès et ses défis

Le roi Mohammed VI a fêté en août ses 60 ans et ses 24 ans de règne. Son fils Moulay Hassan, prince héritier, soufflait quelques mois plus tôt, le 8 mai, ses 20 bougies. À un an de ses 21 ans, âge requis pour être roi, les inquiétudes quant à la santé...