Le journaliste a demandé à Ghizlane Chebbak s’il y avait des joueuses homosexuelles au sein de l’équipe marocaine féminine. Déçue, la capitaine des Lionnes de l’Atlas a repoussé la question. Le modérateur de la FIFA a rapidement écarté cette question. Peine perdue. La question a choqué les autres journalistes de nationalité marocaine et d’autres nationalités présents, rapporte The Athletic.
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« Le journaliste a complètement dépassé les bornes, s’est offusquée Shireen Ahmed, journaliste musulmane de CBC au Canada. La réduction des risques est importante et il n’était pas nécessaire de poser la question à la capitaine ou à l’entraîneur. La question a été écartée par un responsable des médias de la FIFA, mais elle n’aurait pas dû être posée ».
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« C’est pourquoi nous plaidons pour la diversité dans les médias sportifs, mais aussi pourquoi nous crions qu’il faut se diversifier soi-même… pour apprendre l’empathie et la bienséance en cours de route. C’est inacceptable », s’indigne Nubia, animatrice du populaire podcast américain Shea Butter FC. Un autre commentateur fustige : « Je sais que le football féminin est beaucoup plus ouvert que le football masculin, mais si vous êtes journaliste et que vous essayez d’identifier des joueuses alors qu’elles pourraient être persécutées ou emprisonnées dans leur pays d’origine, ce n’est pas une bonne idée ».
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Au Maroc, l’homosexualité est un délit interdit par l’article 489 du Code pénal. La personne qui se fait prendre, peut être condamnée de six mois jusqu’à trois ans de prison ou des amendes de 120 à 1200 dirhams soit 11 à 110 euros.