Chems-Eddine Hafiz, recteur de la grande mosquée de Paris, a, à travers une correspondance adressée au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le 21 avril dernier, demandé « une levée du couvre-feu à titre exceptionnel pour la nuit en question et partout sur le territoire où il serait encore effectif », afin de permettre aux musulmans de se réunir dans les mosquées pour vivre ce moment important.
« Depuis le début de la crise sanitaire, les musulmans de France et les responsables des lieux de culte musulmans ont fait preuve d’un sens citoyen et d’une responsabilité irréprochable. Au cours de ce mois de Ramadan, ils ont encore admis et respecté l’impossibilité de se réunir dans les mosquées à la tombée du jour comme le veut la pratique musulmane habituelle », a-t-il écrit, assurant que « pour la Nuit du Destin, ils sauront mettre en œuvre toutes les limites et les conditions nécessaires au rassemblement des fidèles sans aucun risque sanitaire.
Cette occasion, dira Chems-Eddine Hafiz, permettra aussi aux fidèles de s’acquitter de l’aumône spécifique du mois du Ramadan, la zakat al-fitr « aux plus nécessiteux ou aux mosquées qui affrontent depuis plus d’un une situation financière très difficile ».