Pour rappel, 2007, avec une croissance de 2,1%, fait figure d’ année de vaches maigres au regard de 8,1% comme taux de croissance réalisé en 2006. Quels sont donc les mauvais contributeurs à l’activité économique nationale ?
L’agriculture vient de loin en première ligne. D’une hausse en volume de 23,7% en 2006, le secteur dégringole à moins de 19,4%. Sans surprise, le HCP évoque « les conditions climatiques défavorables » qui ont marqué le déroulement de la campagne agricole. Au rang des parents pauvres de la croissance, également, les activités minières et énergétiques. Elles chutent de 1,8%. Il faut dire que pour la filière, la morosité se généralise. En effet, l’activité d’extraction périclite de 4%, le secteur du raffinage chute de 1,6% et le secteur de l’électricité et de l’eau s’inscrit en légère baisse de 0,3%.
Pour contrebalancer la baisse, le Royaume a dû s’appuyer sur d’autres secteurs. A commencer par les activités financières. Celles-ci enregistrent une hausse de 18,6%, la plus forte performance toutes branches confondues en glissement annuel. La finance se porte même de mieux en mieux en faisant encore plus qu’en 2006 (12,9%). Performance tout aussi remarquable pour les postes et télécommunications. Le secteur a enregistré une amélioration de 14,4% en 2007. Il gagne 10 points de croissance par rapport à 2006. Activités industrielles, BTP, commerce font tout aussi bien avec des taux de croissance allant de 8 à 4%. A noter, toutefois, que les activités d’hébergement et de restauration ont crû près de trois fois moins rapidement l’année passée en comparaison à 2006. De même, le BTP, qui affichait une croissance à deux chiffres (10%) il y a 2 ans, chute de 2 points en 2007 à 8%.
A signaler enfin que le PIB prix courant a connu une augmentation de 4,9% par rapport à l’année passée, faisant ressortir une progression du niveau général des prix de 2,8%.
Source : L’Economiste - R.H.