Un haut responsable marocain risque de perdre la nationalité française
L’ancien directeur de l’Agence urbaine de Marrakech risque de perdre la nationalité française. L’homme purge une peine de 10 ans de prison, pour une affaire de corruption.
La France a refusé d’accorder la nationalité à un Algérien de 36 ans arrivé dans le pays en 2007 pour faire ses études. Raison invoquée : dépassement du temps de travail légal.
L’administration a refusé sa demande de naturalisation parce qu’il a cumulé plusieurs emplois et travaillé trop, rapporte BFMTV. Il a cumulé près de 250 heures entre son CDI à temps plein et des missions en CDD dans l’événementiel ou en tant qu’agent de sécurité. Or, le temps de travail légal est fixé à 151 heures par mois.
"Je voulais garantir une vie meilleure à ma famille. Je me suis dit ‘j’ai du temps donc autant travailler et gagner un peu plus’. Je ne gagnais pas 10 millions. C’est à peine si je dépassais les 2 000 euros (…) Je travaille trop pour être Français", confie-t-il. Le trentenaire est arrivé en France en 2007 où il a obtenu des diplômes, en physique et science de l’ingénieur, biologie chimie et santé suivi d’un master 2 en Hygiène-Sécurité-Environnement. Par la suite, il s’est installé avec sa famille à Reims.
Le refus de sa naturalisation lui a été notifié dans un courrier adressé par la sous-direction à la nationalité française : "Monsieur, on ne peut pas vous accorder la nationalité française, vous avez dépassé le temps légal de travail en France". "Je suis choqué. On m’aurait dit que j’avais une situation professionnelle instable, j’aurais pu comprendre. Mais on me reproche de trop travailler et ça, je ne le comprends pas", déplore-t-il.
Le jeune algérien entend exercer un recours et écrire également au président français Emmanuel Macron. "Je crois à la résilience. Jamais je ne baisserai les bras", dit-il.
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