L’opération a été dirigée par le tribunal d’instruction de La Línea de la Concepción (Cadix) et supervisée par le parquet anti-drogue de Campo de Gibraltar. La Garde civile a ouvert une enquête en mars 2020 sur des entreprises nautiques soupçonnées de fournir des bateaux rapides aux groupes criminels dédiés au trafic de haschisch du Maroc vers les côtes espagnoles pour mener à bien leur activité illégale.
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Cinq perquisitions ont été menées aux domiciles de 18 personnes arrêtées qui effectuaient des dépôts sur les comptes bancaires de leur société. Selon les enquêteurs, ces personnes auraient déposé plus de 9 611 522 euros entre 2015 et 2019. Les intérêts réalisés sur ces dépôts bancaires ont ensuite été utilisés pour acheter des moteurs de 250 et 350 ch d’une valeur comprise entre 25 000 et 30 000 euros pour des bateaux qui ont servi à transporter le haschich depuis le Maroc.
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En tout, plus de trois millions d’euros auraient été utilisés pour l’achat de ces moteurs. Trois employés de l’agence bancaire, placés sous enquête judiciaire, sont également soupçonnés de négligence en matière de blanchiment d’argent. La preuve, les patrimoines des administrateurs de la société enquêtée ont augmenté d’au moins 800 000 euros de manière injustifiée. On y compte une maison de luxe à Sotogrande, d’autres maisons, des garages et des débarras, ainsi que deux véhicules.
Les 32 personnes arrêtées et les 8 autres sous enquête sont accusées des délits d’appartenance à une organisation criminelle, de blanchiment d’argent et de falsification de documents.