Vers une ruée des start-up israéliennes vers le Maroc ?

Les start-ups israéliennes pourraient davantage se ruer vers le Maroc, en ces temps de crise économique dans l’État hébreu, alerte l’agence de notation Moody’s Investors Service.

La « détérioration de la gouvernance d’Israël » pourrait avoir des « conséquences négatives » sur la stabilité de l’économie ainsi que sur la sécurité du pays, a prévenu mardi l’agence de notation américaine, rappelant l’échec des « tentatives de compromis avec l’opposition » et les « protestations généralisées de la part de la société civile qui se poursuivent depuis janvier ».

De “positive” en avril, la perspective du crédit d’Israël est désormais considérée comme “stable” par Moody’s qui précise que « les investissements en capital-risque dans les entreprises israéliennes de haute technologie ont sensiblement diminué, le secteur ayant levé 3,7 milliards de dollars au cours des six premiers mois de l’année », soit le chiffre le plus bas depuis 2019. Selon l’autorité de l’innovation, « plus de 80 % des start-ups ont décidé de ne pas se former en Israël, contre 20 % en 2022 ».

Par ailleurs, les banques américaines Morgan Stanley et City Bank ont décidé de retirer leur recommandation d’investissement en Israël. Dans le même temps, 200 entreprises israéliennes ont autorisé leurs employés à entrer en grève lundi pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il abandonne son projet de réforme législative largement controversé.

Les startups israéliennes ont jeté leur dévolu sur le Maroc depuis la normalisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv en décembre 2020. Depuis lors, la coopération entre les deux pays s’est intensifiée dans tous les domaines (Tech, agroalimentaire, aéronautique, militaire, etc.). L’État hébreu vient de reconnaître la marocanité du Sahara.