« Aujourd’hui, il n’y a ni assez de troupes ni les installations adéquates pour supporter le flux de personnes et de véhicules attendu » dès la réouverture des frontières prévu le mardi 17 mai, a prévenu lundi à Ceuta, Ernesto Vilariño, le secrétaire général de JUCIL, le syndicat de la Garde civile, déplorant que le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, n’ait respecté aucun des engagements qu’il a pris au lendemain de la crise migratoire de Ceuta il y a un an.
La frontière de Tarajal rouvrira ce mardi à 00 heure, sans « le personnel sécuritaire nécessaire pour garantir la sécurité dans la ville » et l’intégrité de la clôture, a dénoncé Vilariño, alertant sur le « chaos » que pourrait entraîner cette réouverture, « car seulement deux à quatre gardes civils seront chargés de contrôler le transit de plus de 20 000 personnes et 3 000 véhicules », référence faite aux chiffres journaliers avant fin mars 2020.
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Le syndicat a déjà adressé un rapport à la Direction générale de la Garde civile dont il prévoit d’envoyer une copie ce lundi à la délégation gouvernementale et au conseil municipal, dans lequel il estime à « environ 200 » le nombre d’agents supplémentaires nécessaires pour « garantir la sécurité des citoyens » à Ceuta. De même, JUCIL demande de déployer « entre 60 et 70 » agents spécialisés pour surveiller la clôture frontalière, tout en leur donnant les moyens suffisants « pour pouvoir faire face efficacement à d’éventuelles avalanches de migrants ».
Les frontières de Sebta et Melilla vont rouvrir ce mardi 17 mai à 00 heure. À partir de cette date jusqu’au 31 mai, seuls les ressortissants et résidents de l’Union européenne seront autorisés à traverser la frontière. Par la suite, les travailleurs frontaliers munis d’une carte d’identité d’étranger ou d’un visa spécial pourront traverser le Tarajal.