Sebta : le rapatriement des Marocains suspendu

En raison de l’augmentation des cas positifs au covid-19 dans l’enclave de Sebta, le gouvernement marocain y a suspendu les opérations de rapatriement. Environ 900 Marocains sont encore bloqués dans l’enclave et en attente de retourner chez eux.

Le Maroc a mis fin, dimanche 24 mai, aux opérations de rapatriement depuis l’enclave de Sebta, après trois vagues successives. À en croire certaines sources espagnoles, la "réapparition de cas positif au covid-19 au cours des deux dernières semaines", serait à la base de cette décision.

"Le Maroc n’effectuera pas de rapatriement supplémentaire", tant que la situation épidémiologique ne s’améliore pas dans l’enclave qui, à la date du 6 juin, compte 38 cas positifs, précise-t-on.

Mais la hausse de cas positifs au coronavirus ne serait pas l’unique cause de cette suspension. D’autres sources y ajoutent "l’improvisation et le cafouillage" du gouvernement local espagnol dans la mise en œuvre des opérations de rapatriement, notamment au niveau des listes des rapatriés élaborées par le Maroc.

L’enclave modifie à sa guise ces listes, pourtant élaborées de commun accord avec le Maroc, pour faire rapatrier des migrants irréguliers et d’autres ressortissants. Les autorités marocaines, après avoir découvert la supercherie, ont suspendu l’opération de rapatriement opérée le 23 mai. Après un tri, elles ont finalement procédé au rapatriement de 28 personnes.

Pour rappel, après Melilla et Sebta, le Maroc a procédé par deux fois, au rapatriement de ses ressortissants bloqués en Algérie. Cinq cas positifs au covid-19 ont été dénombrés dans la deuxième vague, a indiqué samedi, la direction régionale de la santé de l’Oriental.