Cette opération de rapatriement à caractère humanitaire qui a démarré, vendredi 15 mai, a été suspendue lundi 18 mai. Et pour cause, un désaccord autour du nombre exact des personnes éligibles. Selon des sources diplomatiques marocaines, le Maroc organise le rapatriement de 420 individus tandis que les autorités des deux villes entendent rapatrier 1 300 personnes.
De façon détaillée, Rabat compte rapatrier 140 personnes encore bloquées à Melilla alors que les autorités locales de la ville parlent de 600 personnes, dont 200 Marocains qui ont déjà rallié le royaume le week-end écoulé via le poste frontalier de Béni Ansar. Les mêmes sources indiquent que Sebta va rapatrier 280 personnes. Or, la partie espagnole avance un nombre de 700 personnes.
Cette différence des chiffres se justifie par la volonté des autorités locales ibériques d’inclure des personnes se trouvant en séjour illégal à Sebta et Melilla dans les opérations. Parmi elles, des migrants illégaux, et des mineurs sans papiers. Or, l’accord initial ne prévoit que le rapatriement des personnes résidant de manière permanente au Maroc et qui se trouvaient dans les deux présides pour raison de santé, tourisme ou affaires, entre autres, après la fermeture des frontières.