Trop cher zoo de Casablanca

Alors que les travaux de rénovation sont achevés depuis plusieurs mois, la réouverture du zoo de Aïn Sebaâ (Casablanca) fermée depuis plusieurs années, n’est toujours pas effective. Préoccupée, la députée du Parti du progrès et du socialisme, Loubna Sghiri, interpelle le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.

Des composantes de la société civile, ainsi que les habitants de Casablanca, ont commencé à exprimer leurs craintes de voir se répéter les signes de mauvaise gestion et de confusion qui ont accompagné ce projet depuis le début, ce qui laisse présager un gaspillage supplémentaire de l’argent public et la perte d’une occasion de redonner de la valeur à un établissement longtemps cher aux Marocains », écrit la députée Loubna Sghiri, dans une question adressée au ministre de l’Intérieur.

Elle s’est également prononcée sur le tarif annoncé pour accéder au parc : 80 dirhams pour les adultes et 50 dirhams pour les enfants, avec une augmentation prévue à 100 et 60 dirhams respectivement d’ici 2029. Ce tarif « n’est pas adapté au pouvoir d’achat dégradé de larges franges de citoyens », estime-t-elle, avertissant du risque de priver une grande partie des familles de leur droit de profiter d’un espace public, et de vider le projet de sa vocation sociale et culturelle.

Fort de ces préoccupations, la députée demande au ministre de dévoiler les mesures que son département entend mettre en place pour garantir une bonne gouvernance et une gestion transparente de l’établissement, et pour éviter la répétition des dysfonctionnements antérieurs qui ont marqué le processus de sa réhabilitation. Elle cherche également à savoir s’il est possible de revoir le tarif annoncé afin de mieux tenir compte du pouvoir d’achat des citoyens.

L’élue PPS a en outre rappelé que le parc d’Aïn Sebaâ « constitue l’un des monuments historiques et symboliques de la ville de Casablanca, et a représenté durant de longues décennies un espace récréatif et éducatif, gardant une place particulière dans la mémoire des générations successives, en tant que lieu de respiration publique et destination environnementale et culturelle contribuant à l’éducation des jeunes ».