Des vacances de rêve qui tournent au cauchemar au Maroc

12 août 2025 - 17h00 - France - Ecrit par : P. A

En raison d’un surbooking, quelque 80 touristes français ont dû être redirigés vers un hôtel autre que le White beach, un 5 étoiles situé à Taghazout, où ils avaient réservé. L’agence de voyage et la chaîne d’hôtels se renvoient la responsabilité.

Dans leurs recherches, ces touristes sont tombés sous le charme de White beach dont la formule « ultra tout compris » réservée aux « adultes seulement » est publiée sur le site de Pickalbatros. Ils réservent sans hésiter dans cet hôtel de luxe basé à Taghazout, un village de pêcheurs situé à moins d’une heure au nord d’Agadir, et très prisé par les amateurs de sport nautique. Après avoir réservé via l’agence Ôvoyages pour environ 1 000 euros chacun, Dylan Donne, 21 ans, ses parents et sa copine débarquent au Maroc le 31 juillet, relaie Le Parisien.

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Alors qu’ils attendaient le bus qui devait les transporter vers l’hôtel, ils assistent à une dispute entre une voyageuse et un représentant de l’agence. « Il nous dit qu’en gros l’hôtel fait du surbooking et qu’il n’y a plus de place au White beach » leur confie la voyageuse en colère. L’agence leur propose de les rediriger vers le Palais des roses, un hôtel 4 étoiles. « La seule différence, c’est qu’on est à Agadir et que c’est avec des enfants, mais globalement c’est un hôtel qui vient juste d’être restauré », leur assure-ton, ajoutant qu’ils ne « regretteront pas et que c’est vraiment incroyable. »

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Comme l’étudiant et ses proches, une trentaine d’autres voyageurs se trouvaient dans la même situation. Une semaine plus tôt, 50 autres touristes ont dû se rabattre sur le Palais des roses. Dans cet hôtel 4 étoiles, qui n’a rien à voir avec le White beach, le confort fait défaut. « Le cadre n’est absolument pas le même », déplore Dylan qui décrit un établissement « familial, bruyant, humide, en travaux, sans plage privée ». Le lendemain, ils se rapprochent des responsables du White beach pour obtenir des explications. Ces derniers leur font savoir que l’agence Ôvoyages n’a droit qu’à dix chambres par semaine sur les quinze derniers jours.

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De son côté, l’agence « dit que si on a des bons de commande du White beach, c’est que le White beach a bien accepté de nous faire séjourner dans leur hôtel et qu’ils avaient bien les places nécessaires. » Finalement, Dylan et ses proches ont passé tout leur séjour au Palais des roses. « Mensonges, manipulations, tentatives de nous faire signer des documents annulant notre droit au remboursement », fulmine l’étudiant qui, dès son retour en France, a raconté sa mésaventure dans un post publié sur LinkedIn.

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« On travaille avec cette chaîne depuis quatre ans et on n’avait jamais eu de problèmes. Les chambres concernées avaient bien été garanties et réglées à l’avance par nos soins. Nous avons donc été les premiers surpris de cet incident, indépendant de notre volonté. Apparemment, ils ont eu un problème informatique. Les personnes responsables auraient été virées », explique Samia Benslimane, directrice générale d’Ôvoyages qui propose aux voyageurs un règlement amiable.

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