
Où les ministres marocains passent-ils leurs vacances ?
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Tanger devient une destination touristique trop chère pour y passer les vacances estivales. Préoccupée, la députée du groupe Authenticité et Modernité, Kouloub Faitah interpelle le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.
Les offres touristiques sont trop chères à Tanger. Selon des publications sur les réseaux sociaux, une tasse de café atteint 90 dirhams, les prix de certains hôtels dépassent parfois ceux des destinations touristiques européennes les plus célèbres. Les prix des services touristiques dans la ville de Tanger paraissent disproportionnés et provocants pour de nombreux citoyens, en particulier les catégories à revenu moyen et celles aux ressources financières modestes, affirme à Al3omk la députée du groupe Authenticité et Modernité, Kouloub Faitah, dans une question écrite adressée au ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire. L’élue demande à celui-ci des éclaircissements sur les mesures et les dispositions prises pour faire face au phénomène de la hausse des prix des services.
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Aux yeux d’un acteur et militant de la ville de Fnideq, la hausse des prix résulte de plusieurs facteurs. Le premier facteur est, selon lui, l’augmentation de la demande pendant la haute saison sur divers services et produits, notamment l’hébergement et la restauration. La position stratégique de Tanger en tant que porte d’entrée du nord du Maroc et centre économique vital, avec de grands projets tels que le port de Tanger Med et la zone franche, contribue à la forte demande sur l’hébergement et les services, notamment avec l’afflux de travailleurs et de chercheurs d’emploi provenant de plusieurs régions de l’intérieur, explique-i-il.
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À l’en croire, le fardeau de la cherté pèse aussi bien sur les touristes capables de supporter ces coûts, mais aussi sur les locaux, notamment des classes moyennes et défavorisées. 60 % des habitants de Tanger relèvent de cette catégorie, dépendant d’un revenu limité qui ne leur permet pas de profiter de ces services, les privant ainsi de loisirs ou de jouir de ce que leur ville offre en des moments cruciaux comme la saison estivale, précise-t-il. S’il reconnaît que les autorités consentent des efforts, il souligne toutefois que ces efforts restent limités et saisonniers, car se réduisant souvent à des campagnes de contrôle ponctuelles qui ne suffisent pas à instaurer un équilibre durable sur le marché, notamment à Tanger, Tétouan, M’diq, Martil et Fnideq. Il pointe également l’absence d’un rôle actif du Conseil de la concurrence dans la lutte contre les monopoles et la libéralisation des prix.
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Selon les données officielles de la direction régionale du plan de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, une hausse de l’indice des prix des denrées alimentaires de base de 1,9 % a été enregistrée entre les mois de décembre et janvier, avec des augmentations notables des prix des légumes, viandes, poissons, lait, huiles et café. Sur une base annuelle, entre janvier 2024 et janvier 2025, les taux d’augmentation ont atteint des niveaux significatifs, atteignant pour certains produits comme la viande 17,2 %, est-il précisé.
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