Le marché immobilier marocain est dans le rouge

Le marché immobilier marocain est en berne. Le nombre de transactions a chuté de 21,2 %. Pour ce qui est des prix, ils sont restés stables, avec une progression de 0,1 % pour le résidentiel.

Le marché immobilier marocain a été marqué par une stagnation des prix et une forte baisse du volume des transactions au deuxième trimestre 2025. Selon l’indice officiel publié par Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière (ANCFCC), les prix des actifs immobiliers sont restés stables en glissement annuel, tandis que le nombre de ventes a chuté de 21,2 %.

Cette tendance nationale masque des évolutions contrastées. En glissement annuel, les prix des biens résidentiels ont légèrement augmenté de 0,1 %, alors que ceux des terrains et des biens à usage professionnel ont reculé de 0,3 %. La chute des transactions a été particulièrement prononcée pour le segment résidentiel (-25,9 %). Comparé au trimestre précédent, l’indice global des prix affiche un léger repli de 0,2 %, et les transactions une baisse de 10,8 %.

Au niveau des grandes villes, les situations sont hétérogènes. Rabat et Marrakech se distinguent par une dynamique positive. Dans la capitale, les prix ont progressé de 1,4 % en un an, tirés par une hausse de 2,4 % sur le résidentiel. Les ventes y ont également augmenté de 4,3 %. À Marrakech, les prix ont crû de 0,2 % et les transactions de 2,7 %, portées par le dynamisme des ventes de terrains (+13,4 %).

À l’inverse, les marchés de Casablanca et de Tanger affichent un net recul. La métropole économique a vu ses prix baisser de 0,5 % et le volume de ses ventes chuter de 13,9 %, avec des baisses touchant toutes les catégories de biens. La tendance est encore plus marquée à Tanger, où les prix ont également reculé de 0,5 %, mais où les transactions se sont effondrées de 19 %, avec une baisse particulièrement forte sur les ventes de terrains (-22,5 %).