
Maroc : l’immobilier en pleine crise, les ventes s’effondrent
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Le gouvernement marocain entend créer un produit immobilier adapté aux capacités financières de la classe moyenne, tout en garantissant des standards de qualité et de confort. Dans ce sens, il a lancé une mission d’assistance visant à organiser un marché national du logement locatif intermédiaire.
L’accès à la propriété devient de plus en plus difficile dans les grandes villes, notamment pour les ménages à revenus intermédiaires et les jeunes actifs. En témoignent les données du dernier recensement général (RGPH 2024) qui indiquent que 62,8% de la population vit aujourd’hui en zone urbaine, contre 60,3% en 2014. De plus, les prix à l’achat et à la location montent en flèche. En conséquence, le fossé entre l’offre disponible et les capacités financières des habitants se creuse davantage. Fort de ces constats, le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville a lancé une mission d’assistance stratégique pour développer le logement locatif intermédiaire (LLI) », fait savoir le quotidien Les Inspirations Éco, précisant que cette mission s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offres international.
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Il est question d’instaurer une offre de logements à loyers maîtrisés, située entre le marché libre et le logement social, afin de soulager la pression dans les zones urbaines les plus tendues. La mission est également chargée de tester et de structurer différentes formules, comme la location avec option d’achat, la sous-location encadrée par des opérateurs spécialisés, et les systèmes d’épargne intégrés au paiement du loyer pour faciliter l’accession future à la propriété. Le budget de la mission s’élève à 3,5 millions de dirhams.
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Le projet se décline en deux étapes. Un diagnostic approfondi du marché locatif national sera réalisé lors d’une phase 1 de trois mois. Il comprendra l’évaluation des besoins, l’étude des leviers fiscaux et financiers susceptibles d’encourager l’investissement locatif, ainsi qu’un benchmark des meilleures pratiques à l’international, avec des pays comme la France, le Royaume-Uni, Singapour ou l’Argentine. La phase 2 sera exécutée pendant deux mois. Les tâches à exécuter sont multiples : définition du programme définitif avec ses caractéristiques techniques et financières, élaboration de simulations économiques et cadrage des partenariats potentiels, notamment avec les investisseurs et promoteurs immobiliers.
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Agadir, Casablanca/Mohammedia, Dakhla, Fès, Laâyoune, Marrakech, Tanger et Rabat/Salé sont les villes pilotes retenues.
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