
Immobilier au Maroc : la grande panne
Le marché immobilier marocain traverse une crise majeure, marquée notamment par une baisse des transactions de 30 % et un écart considérable entre l’offre et la demande. Un...
Le secteur de l’immobilier à usage professionnel au Maroc traverse une zone de fortes turbulences. Au premier trimestre 2025, le marché a connu un net recul, marquant une frilosité marquée de la part des investisseurs et des acquéreurs.
Les chiffres, issus des données conjointes de Bank Al-Maghrib et de l’ANCFCC, dessinent le portrait d’un secteur à la peine, où les transactions comme les prix peinent à garder le cap.
À lire : L’ancien château du roi Hassan II mis en vente
La dynamique des ventes est particulièrement touchée. Globalement, le nombre de transactions pour les biens professionnels a dévissé de 31,4 % en l’espace d’un seul trimestre, une baisse qui témoigne d’un attentisme généralisé. Dans ce contexte morose, ce sont les bureaux qui semblent payer le plus lourd tribut. Ce segment enregistre un effondrement des ventes de 40,5 % sur les trois premiers mois de l’année, confirmant les difficultés qui s’accumulent. Les locaux commerciaux ne sont pas en reste et voient leurs transactions reculer de manière significative, avec une baisse de 28,9 %.
À lire : Le Maroc va encadrer les locations Airbnb et riads
Du côté des prix, la tendance est également à la baisse, quoique de façon plus contenue. À l’échelle nationale, la valeur des bureaux s’est tassée de 1,5 % sur le trimestre, tandis que celle des locaux commerciaux accusait un repli de 1,4 %. L’analyse sur une année complète révèle cependant des trajectoires différentes : si le prix des locaux commerciaux stagne, celui des bureaux affiche une chute plus prononcée de 4,2 %, signe d’un désintérêt plus durable pour ce type d’actif.
À lire : Syndics au Maroc : des MRE crient au scandale
Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette désaffection pour la pierre professionnelle. La conjoncture économique ambiante, conjuguée aux profondes mutations des modes de travail et à une possible saturation de l’offre dans certaines zones, pèse sans aucun doute dans la balance. Reste désormais à savoir si cette tendance baissière est un simple passage à vide ou si elle annonce une crise plus profonde pour le secteur. Le prochain rapport de l’ANCFCC devrait dessiner la direction.
Aller plus loin
Le marché immobilier marocain traverse une crise majeure, marquée notamment par une baisse des transactions de 30 % et un écart considérable entre l’offre et la demande. Un...
Pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE) qui s’apprêtent à vendre un bien immobilier au pays, la question de l’impôt peut rapidement devenir un casse-tête. Une procédure...
À Tanger, une inspection a révélé de graves infractions sur des projets et des chantiers en cours pilotés par de grands promoteurs immobiliers dans plusieurs quartiers de la...
Le marché immobilier marocain traverse une période critique marquée par une baisse de 30 % des transactions et un écart considérable entre l’offre et la demande.
Ces articles devraient vous intéresser :