Les chiffres, issus des données conjointes de Bank Al-Maghrib et de l’ANCFCC, dessinent le portrait d’un secteur à la peine, où les transactions comme les prix peinent à garder le cap.
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La dynamique des ventes est particulièrement touchée. Globalement, le nombre de transactions pour les biens professionnels a dévissé de 31,4 % en l’espace d’un seul trimestre, une baisse qui témoigne d’un attentisme généralisé. Dans ce contexte morose, ce sont les bureaux qui semblent payer le plus lourd tribut. Ce segment enregistre un effondrement des ventes de 40,5 % sur les trois premiers mois de l’année, confirmant les difficultés qui s’accumulent. Les locaux commerciaux ne sont pas en reste et voient leurs transactions reculer de manière significative, avec une baisse de 28,9 %.
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Du côté des prix, la tendance est également à la baisse, quoique de façon plus contenue. À l’échelle nationale, la valeur des bureaux s’est tassée de 1,5 % sur le trimestre, tandis que celle des locaux commerciaux accusait un repli de 1,4 %. L’analyse sur une année complète révèle cependant des trajectoires différentes : si le prix des locaux commerciaux stagne, celui des bureaux affiche une chute plus prononcée de 4,2 %, signe d’un désintérêt plus durable pour ce type d’actif.
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Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette désaffection pour la pierre professionnelle. La conjoncture économique ambiante, conjuguée aux profondes mutations des modes de travail et à une possible saturation de l’offre dans certaines zones, pèse sans aucun doute dans la balance. Reste désormais à savoir si cette tendance baissière est un simple passage à vide ou si elle annonce une crise plus profonde pour le secteur. Le prochain rapport de l’ANCFCC devrait dessiner la direction.