Asphyxié par une augmentation vertigineuse des dépenses liées à des contentieux juridiques, le conseil de Tanger sollicite auprès du ministère de l’Intérieur l’inscription d’une provision de 80 millions de dirhams au budget 2026 pour couvrir ces frais.
Les documents officiels publiés par la commission des finances de la commune de Tanger indiquent que les dépenses liées à des contentieux juridiques sont passées de 50 à 80 millions de dirhams en une seule année. Un cas inédit dans l’histoire de la gestion communale, fait remarquer le quotidien Al Akhbar, précisant que ce sont des citoyens et des entreprises, qui ont porté les litiges devant le tribunal administratif. Ils sont liés aux opérations d’expropriation menées dans le cadre de projets d’élargissement de voirie ou de construction d’édifices administratifs.
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Les reproches des requérants se résument au défaut de versement d’indemnités justes et au non-respect des procédures légales en vigueur par la commune. Récemment, le tribunal administratif a ordonné la ville de payer des amendes s’élevant à 50 000 dirhams au profit de plusieurs sociétés et propriétaires. Une partie de ces dossiers contentieux a été enregistré sous le règne du PJD. Ces jugements ont été déclarés définitifs et exécutoires en raison de l’absence de recours de la commune – faute de preuves de la légalité de ses actions.
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Le conseil de Tanger devrait entériner cette provision de 80 millions de dirhams lors de sa session budgétaire d’octobre, la semaine prochaine.