Âgée aujourd’hui de 33 ans, la jeune femme raconte comment elle a été agressée sexuellement en 2015, lors d’une séance photo avec le photographe Salim Berrada qu’il l’avait contactée sur Facebook. Une fois dans le studio du « violeur de Tinder », ce dernier lui sert un shot de vodka caramel, puis du vin. Ses souvenirs deviennent « saccadés et très flous », raconte-t-elle, ajoutant que l’accusé lui a servi encore « un ou deux » verres de vin entre deux tenues.
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La jeune femme dit se souvenir vaguement d’images d’un rapport sexuel. Faible et incapable de marcher, elle subit un second viol sur place. La victime explique pourquoi elle ne voulait pas porter plainte. « Je pensais que de ne plus en parler serait plus facile. Le problème, c’est que le cerveau n’oublie pas. Les jambes qui s’écroulent, c’est un traumatisme à vie ». Lorsqu’elle se décide enfin à porter plainte, le policier qui la reçoit au commissariat lui fait comprendre que « ce n’est pas un viol », puis « faites ce que vous voulez, de toute façon il y a deux heures d’attente ».
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Lors de l’audience de ce vendredi, l’accusé a rejeté ces accusations, affirmant que les relations avec toutes les 17 plaignantes étaient consenties. Son avocat appuie ses dires et demande aux victimes d’apporter la preuve contraire. Pour rappel, Salim Berrada avait été condamné en 2024 à 18 ans de réclusion criminelle pour 12 viols et trois agressions sexuelles, mais acquitté pour deux plaignantes. Sa peine avait été assortie d’une obligation de quitter le territoire.