La fille qui ne joue plus : les violeurs presque impunis au Maroc
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Accusé de 17 viols et agressions sexuelles, Salim Berrada, 38 ans, a été condamné vendredi par la cour criminelle de Paris à 18 ans de réclusion. L’ancien photographe marocain, surnommé « violeur de Tinder », a été déclaré coupable de douze viols et 3 agressions sexuelles.
Après deux semaines de procès, la cour criminelle départementale de Paris a condamné Salim Berrada à 18 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers et à une interdiction définitive du territoire français, fait savoir Le Parisien. Sur les 17 viols et agressions sexuelles dont il était accusé, le « violeur de Tinder » a été déclaré coupable de douze viols et trois agressions sexuelles. Il a été acquitté d’un viol et d’une agression sexuelle, « la cour considérant que les faits n’étaient pas suffisamment caractérisés ».
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Les faits ont été commis entre 2014 et 2016, à l’occasion de séances de shootings photos dans le studio du condamné sis dans le XXe arrondissement de Paris. L’ancien photographe marocain a toujours nié les faits. Mais la cour criminelle l’a condamné à cette peine « à la fois nécessaire et proportionnée à la gravité des faits et à l’ampleur du préjudice des nombreuses victimes » pour diverses raisons, dont « l’addiction au sexe » établie par les experts de personnalité, explique le président Thierry Fusina.
La cour a également pris en considération « le caractère particulièrement élaboré, organisé », le « mode opératoire éprouvé », « le caractère sériel inquiétant » des crimes commis, ainsi que la « multiplication de faits dans un temps de plus en plus court, notamment en 2016 ». L’« importance des préjudices moraux » des victimes, de « très jeunes femmes », « le risque de réitération » et de « dangerosité criminologique », sont autant d’éléments pris en compte par la cour pour rendre son verdict.
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Décrit par l’avocat général Philippe Courroye comme un « monstre froid », « seul contre toutes » et « bunkérisé dans ses dénégations », Salim Berrada était « inaudible » face « au mur de l’accusation », ont regretté ses avocats, Mes Irina Kratz et Ambroise Vienet-Legué, qui avaient demandé à la cour « de ne pas douter de la sincérité de Salim Berrada dans ses explications ». La défense assure que son client n’a pas mis en place de « stratagème » ni de « méthode Berrada » consistant à droguer des femmes pour les violer.
« J’aimerais juste dire que le monstre qui a été dépeint pendant deux semaines, ce n’est pas moi. J’aimerais juste être jugé pour ce que j’ai fait, ni plus, ni moins », a déclaré le Marocain à la cour avant le délibéré. Aux présumées victimes, il a affirmé être « profondément désolé pour tout le mal que j’aurais pu causer à chacune d’entre vous. Jamais je n’ai voulu humilier qui que ce soit. J’espère que ce sera entendu et que vous serez toutes apaisées ». Salim Berrada a dix jours pour faire appel.
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