Depuis le début de la campagne, le candidat du parti d’extrême droite Vox à la présidence de la Généralité de Catalogne, Ignacio Garriga, n’a cessé d’évoquer la question de la forte présence de Maghrébins, en l’occurrence des Marocains, comme étant une source d’insécurité et une menace à l’islamisation du pays. Pour étayer ses propos, il fait référence au nombre de crimes supposément commis par des migrants, qu’il a soustrait du nombre total de crimes enregistrés au sein de la population. Une manière de distinguer les crimes commis par les nationaux et les étrangers.
Parlant de l’islamisation de la population, le parti a publié plusieurs messages sur les réseaux sociaux, semant la confusion sur les notions de musulman, d’arabe ou d’islamiste. Ces publications, considérées comme une incitation à la haine et à la radicalisation des migrants non européens, ont été toutes bloquées, notamment sur Twitter.
Par ailleurs, le parti Vox aborde aussi la question des mineurs non accompagnés (MNA) qui bénéficieraient de plus de soutien et d’accompagnement de la part de l’État que les Catalans les plus défavorisés. Or, selon les chiffres officiels, environ 85 % des mineurs bénéficiant d’une aide publique, sont de nationalité espagnole. Les 15 % restants sont des réfugiés, des migrants et des MNA.
Selon certaines études, seulement 4 % environ de la population en Catalogne considèrent l’immigration comme une préoccupation principale. Ce qui leur importe le plus, c’est l’indépendance, la situation économique et la santé.