Maroc : les cafés et restaurants disent non aux saisies bancaires

2 août 2024 - 13h00 - Economie - Ecrit par : S.A

La Fédération nationale des associations des cafés, restaurants et unités touristiques du Maroc s’oppose à la procédure de saisie des comptes bancaires et des actifs commerciaux des professionnels, et fait un plaidoyer dans ce sens.

En s’appuyant sur les plaintes des professionnels et des présidents des associations professionnelles affiliées à la Fédération, ainsi que sur l’arrêté ministériel n° 05/2023, dont l’application prendra fin à la mi-janvier 2025, la Fédération nationale des associations des cafés, restaurants et unités touristiques du Maroc a, dans une correspondance adressée Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, rappelé que « la conjoncture socio-économique, dans un contexte de récession et de crise, rend nos demandes prioritaires et un gage de survie pour ces entreprises moribondes oscillant entre la vie et la mort », rapporte Hespress. À l’en croire, « la dernière décision n’a pas répondu aux attentes des professionnels ; ce qui a conduit à son rejet et au refus de s’y engager pour des raisons objectives ».

À lire :Fermeture massive de cafés à Tanger

Ces raisons sont entre autres « la difficulté d’entrer dans un quelconque règlement sans exemption totale des augmentations et des pénalités de retard ; car ce sont elles qui pèsent lourdement sur les professionnels, qui ne voient dans leur maintien aucune initiative de règlement social équitable, ainsi que l’adoption des procès-verbaux des inspecteurs de la Caisse nationale de sécurité sociale comme étant totalement crédibles dans tout ce qui est rédigé contrairement aux dispositions de l’article 16 du dahir du 27/07/1972 », précise la fédération. Autres raisons invoquées : les problèmes liés à « l’absence de division des dettes en versements adaptés aux revenus et capacités des professionnels, et l’imposition du recouvrement forcé par la procédure de saisie des comptes bancaires et des actifs commerciaux des professionnels ». De quoi aggraver la situation des professionnels.

À lire :Les cafés et restaurants marocains à l’agonie ?

Face à cette situation, la Fédération nationale des associations des cafés, restaurants et unités touristiques du Maroc appelle à « l’annulation de la procédure de saisie des comptes bancaires et des actifs commerciaux des professionnels, ainsi qu’à la suppression et l’exemption des augmentations et des pénalités de retard pour les professionnels, en rendant les versements, en cas de volonté de règlement, accessibles aux professionnels sans les contraindre à un montant précis ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tourisme - Administration - Banques - Restauration - Ministère de l’Economie et des Finances

Aller plus loin

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins...

Maroc : les prix des boissons vont flamber dans les cafés et restaurants

Au Maroc, les prix des boissons vont subir une importante augmentation en raison des hausses sans précédent des prix mondiaux des grains de café dans les principaux pays...

Fermeture massive de cafés à Tanger

À Tanger, plusieurs cafés ont été fermés en raison du non-respect des réglementations légales et organisationnelles en vigueur dans le cadre des contrôles d’inspection.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association...

Ces articles devraient vous intéresser :

La Société générale se sépare de sa filiale marocaine

Les négociations sont très avancées pour le rachat par le groupe Saham Finances, fondé et dirigé par l’ancien ministre de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy (MHE) d’une grande partie de la société générale du Maroc.

Maroc : très (très) cher gaz

Les subventions pour le gaz butane coûtent chaque année plus de 15 milliards de dirhams à l’État marocain, a indiqué en début de semaine Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget.

Maroc : Pénurie inquiétante de livrets de famille

Anticipant sur la forte demande de livrets de famille à l’approche de la saison du retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE), le ministère de l’Intérieur mobilise les inspecteurs de l’état civil au niveau des préfectures dans les différentes...

Maroc : les livrets de famille vendus à prix d’or

Au Maroc, des individus profitent de la pénurie des livrets de famille notée dans certaines communes du fait de la rupture de stocks restants, pour vendre ces documents à des prix élevés.

Ce que gagnent les fonctionnaires marocains

Au Maroc, le salaire net moyen des fonctionnaires a connu une forte hausse en dix ans, passant de 7 300 dirhams en 2014 à 9 500 dirhams en 2024, révèle le rapport sur les ressources humaines annexé au projet de loi de finances 2025.

Marocains, le temps presse pour la déclaration des avoirs à l’étranger

La régularisation des contribuables, ainsi que la déclaration des avoirs liquides détenus à l’étranger, touchent à sa fin. Ces deux opérations avaient été lancées par l’Office des changes et de la Direction générale des Impôts (DGI).

Maroc : bonne nouvelle pour les retraités

L’impôt sur le revenu applicable aux pensions de retraite connaîtra une révision à la baisse allant jusqu’à 70 %, a annoncé Nadia Fettah, la ministre de l’Économie et ses finances.

Intoxications alimentaires : le Maroc à l’épreuve de la restauration rapide

La députée Hanane Atarguine, du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), a demandé au ministre de l’Intérieur de prendre des mesures pour renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration rapide afin...

Une bonne nouvelle pour les enseignants marocains

La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation a augmenté le montant des crédits immobiliers accordé aux enseignants dans le cadre de son programme d’aide au logement IMTILAK, lancé en 2019.

Maroc : de "paradis gay" à destination à risque pour les LGBTQ+ ?

Le Maroc est passé de « pays gay-friendly » à destination touristique moins sûre pour les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Il y existe toutefois une sorte de tolérance.