Le Maroc refuse d’être la déchetterie de l’Albanie
Le Maroc a refusé de recevoir 102 conteneurs de déchets jugés toxiques partis du port de Dürres, en Albanie. D’autres pays ont suivi ses pas.
Le Maroc, déchetterie de l’Europe ?
La décision du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable d’autoriser l’importation de plus de deux millions de tonnes de déchets ménagers et de pneus en caoutchouc des pays européens dont l’Espagne, l’Italie, la Grande-Bretagne et la Suède passe mal auprès des organisations environnementales au Maroc.
Sur décision du département de Leila Benali, 970 896 tonnes de déchets seront importées de France, 20 000 tonnes d’Italie, 30 054 tonnes d’Espagne, 1,5 million de tonnes de Grande-Bretagne, 60 000 tonnes de Suède, et 100 000 tonnes de Norvège, apprend-on. Cette décision « est en contradiction avec la Constitution marocaine, qui stipule le droit des citoyens de vivre dans un environnement sain, ainsi qu’avec les lois et stratégies adoptées par le Maroc pour préserver l’environnement et promouvoir un modèle de développement durable et une transition énergétique équitable », dénonce dans un communiqué le coordinateur du Rassemblement environnemental du nord du Maroc et président de l’Espace de solidarité et de coopération de la région orientale.
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Pour étayer son propos, il a rappelé que « le Maroc a adopté une série de lois, de décrets d’application et de stratégies pour préserver l’environnement et le développement durable ». Il dit avoir du mal à comprendre qu’en dépit de « cette armature légale visant à atteindre les objectifs fixés dans le domaine de la préservation de l’environnement et du développement durable », la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable décide d’autoriser l’importation de déchets ménagers et de pneus en caoutchouc des pays européens. Sans manquer d’attirer l’attention sur les effets négatifs sur l’environnement et la santé des citoyens, la pollution de l’air, les émissions de gaz toxiques et de gaz à effet de serre à l’origine des changements climatiques, ainsi que des déchets radioactifs.
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« Quant à la combustion des pneus en caoutchouc pour la production d’énergie, elle n’est pas respectueuse de l’environnement et contribue à la pollution de l’air et aux émissions de gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone, cause des changements climatiques », a-t-il ajouté.
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