Maroc : les dos d’âne font jaser

2 octobre 2024 - 18h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a dénoncé l’installation anarchique des dos d’âne par les citoyens en milieu urbain, notamment dans les ruelles et les quartiers populaires.

36 % des ralentisseurs ou dos d’âne dans 70 préfectures et provinces, ont été installés par les citoyens de manière anarchique, a révélé Laftit dans sa réponse à une question écrite de la députée du Mouvement populaire, Fatima Kachouti, ajoutant que « la plupart d’entre eux se trouvent dans les ruelles et les quartiers populaires, où les habitants les placent afin de contraindre les conducteurs, en particulier les motocyclistes, à réduire leur vitesse et ainsi à diminuer le nombre d’accidents de la route ».

Laftit a en outre affirmé que son département « accorde une grande importance à la question des ralentisseurs », mettant en avant « l’accompagnement et le soutien des collectivités territoriales pour traiter cette problématique dans le cadre d’une approche globale du système de mobilité urbaine, incluant la gestion de la circulation et l’aménagement du réseau routier ». Le membre du gouvernement a également insisté sur la nécessité pour les collectivités territoriales d’« identifier les sites appropriés pour installer des ralentisseurs, afin de garantir la sécurité des piétons, notamment dans les zones concentrant des équipements socio-économiques et des centres urbains ».

À lire : Sécurité routière : le Maroc mise sur l’infrastructure

Conscientes des dégâts que peuvent causer ces ralentisseurs anarchiques aux usagers de la route, les autorités locales « coordonnent de manière régulière avec les services municipaux pour retirer ces ralentisseurs et les remplacer par d’autres conformes aux normes de sécurité », a assuré Laftit, ajoutant que « certaines collectivités territoriales sont en train de résoudre cette problématique dans une perspective globale, en se concentrant sur la réhabilitation complète des rues ».

Le responsable a cité en exemple la ville de Casablanca « où un projet de réaménagement des rues et des ruelles est en cours. Ces travaux incluent le renouvellement des ralentisseurs existants, qui seront remplacés par des dispositifs conformes aux normes techniques en vigueur ». Le ministère de l’Intérieur, en collaboration avec le ministère de l’Équipement et des transports, le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’urbanisme, et l’Agence nationale de la sécurité routière, ont élaboré un guide de référence sur la sécurité routière en milieu urbain, y compris les ralentisseurs, a conclu Laftit.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Routier - Abdelouafi Laftit - Ministère de l’Intérieur (Maroc)

Aller plus loin

Maroc : les auteurs d’infractions routières plus durement sanctionnés

Au Maroc, certaines infractions routières seront plus sévèrement punies. Tel est le vœu de la Gendarmerie royale qui mise sur la correction de certaines lacunes judiciaires.

Sécurité routière : le Maroc mise sur l’infrastructure

Le ministère de l’Équipement et de l’Eau investit près de 18 milliards de dirhams chaque année pour mettre en œuvre des projets routiers, a affirmé Nizar Baraka mercredi, lors...

Infrastructures routières : le Maroc dans le Top 20 mondial

Selon le classement d’une plateforme spécialisée axé sur la qualité des infrastructures routières, le Maroc figure parmi les 20 pays ayant les meilleures routes au monde.

Marrakech-Safi investit dans ses infrastructures routières

Des grands projets routiers seront bientôt réalisés dans la région Marrakech-Safi. C’est le fruit d’une convention de partenariat signée entre le ministre de l’Equipement et de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la fermeture des hammams fait des malheureux

La Fédération nationale des associations des propriétaires et exploitants des bains traditionnels au Maroc a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, l’invitant à reconsidérer la décision de fermeture des hammams trois jours...

Taxis : le Maroc veut tourner la page du chaos

Au Maroc, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a décidé de mettre fin au chaos des chauffeurs de petits et grands taxis à travers la mise en place de mesures administratives et organisationnelles mais aussi la prise de mesures coercitives à...

Maroc : 32 villes dotées de 3 500 bus flambant neufs

Le Maroc va mobiliser 10 milliards de dirhams pour l’acquisition d’une flotte de 3 500 bus de transport urbain au profit de 32 villes sur la période 2024-2029, a annoncé lundi Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur.

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...

Le Maroc adopte les livrets de famille électroniques

Face à la pénurie des livrets de famille dans certains services d’état civil, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit a annoncé l’adoption progressive des livrets de famille électroniques.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Maroc : mise en garde contre les constructions illégales

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a apporté des clarifications au sujet des démolitions dans les zones côtières.

Maroc : les livrets de famille vendus à prix d’or

Au Maroc, des individus profitent de la pénurie des livrets de famille notée dans certaines communes du fait de la rupture de stocks restants, pour vendre ces documents à des prix élevés.

Autoroute Tanger Med, attention danger !

Les usagers de la route réclament la sécurisation de l’autoroute menant au port de Tanger Med où de nombreux cas d’accident continuent d’être enregistrés.

Au Maroc, des élus fantômes bientôt sanctionnés ?

Du souci pour les « élus fantômes » au sein des conseils communaux au Maroc. La direction générale des collectivités territoriales relevant du ministère de l’Intérieur a instruit les présidents des communes de dresser des listes de présence et de...