À la manœuvre de cette tentative de médiation, on retrouve Jamal Benomar, ancien sous-secrétaire général des Nations unies. L’ex-diplomate, qui a déjà joué les facilitateurs lors de la crise du Golfe impliquant le Qatar, agit cette fois en tant que président du Centre international pour l’Initiative de dialogue. Il s’est entouré d’un groupe d’acteurs civils internationaux pour porter ce projet.
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Le constat de l’initiative est sans appel : la question du Sahara demeure la principale pierre d’achoppement entre les deux puissances régionales. Selon ses promoteurs, l’incapacité à traiter ce dossier dans un cadre maghrébin et sa judiciarisation sur la scène internationale ont durablement envenimé les relations. Ils alertent sur le fait que l’escalade actuelle, quels qu’en soient les motifs, « hypothèque l’avenir des autres pays de la région ».
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Dans la conjoncture présente, le meilleur scénario se limiterait à un simple gel de la crise, estiment les initiateurs, qui pointent l’existence de scénarios bien plus préoccupants. L’objectif est donc de faire bouger les lignes en brisant « le mur du silence ». L’initiative affirme vouloir donner une voix à la « majorité silencieuse », supposée favorable à l’Union du Maghreb, mais dont le souhait est éclipsé par la virulence des discours de rupture et de haine.