Les parlementaires font savoir dans leurs questions écrites que plus de 500 ouvrages seraient dans un état de dégradation avancée, perturbant la fluidité de la circulation. Dans ce lot, 244 ponts et viaducs sont jugés trop étroits, tandis que 45 autres ne peuvent plus supporter une charge conséquente. À en croire ces élus, cette situation menace la sécurité des usagers, relaie Assabah.
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« Selon une étude citée par les députés, la maintenance optimale du réseau routier national nécessiterait 3,5 milliards de dirhams par an, soit 1,5 milliard de plus que l’enveloppe annuelle actuellement allouée par le ministère », précise le quotidien, soulignant que cette année, 140 millions de dirhams sont prévus pour le traitement des « points noirs », c’est-à-dire les zones dangereuses ou congestionnées, et 124 millions de dirhams pour achever des travaux de modernisation d’un tronçon de 64 kilomètres sur la route nationale n°9 entre Marrakech et Ouarzazate.
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La corruption et l’économie de rente sont deux fléaux qui minent le secteur des transports, rappellent des sources au ministère. « On a traité la question de la corruption et de l’économie de rente comme un incident ponctuel, pas comme la cause profonde de nos difficultés », explique un député, appelant à des changements majeurs dans la gouvernance publique.