Harcelée en voyage solo au Maroc, cette journaliste raconte son expérience

Vêtue de vêtements modestes, Erin Deborah Waks part en voyage solo pour la toute première fois au Maroc. Avec un bon niveau en arabe, elle arrive dans le royaume. Elle dit avoir été victime d’un harcèlement lorsqu’elle visitait des boutiques dans la médina de Marrakech. « Quand j’essayais d’ignorer les avances non désirées, on me laissait généralement tranquille. Mais quand j’ai répondu en criant – en arabe – l’attention s’est encore accrue. Et peut-être pas comme on pourrait s’y attendre. Plutôt que de susciter une colère intense ou une agressivité supplémentaire, comme on aurait pu s’y attendre, j’ai surtout été accueillie par des expressions d’incrédulité totale – et même par des demandes en mariage ! », raconte-t-elle dans les colonnes de Daily Mail.

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Un commerçant l’approche. « “Vous parlez arabe ?”, m’a poliment demandé un commerçant de Chefchaouen qui, quelques minutes plus tôt, me harcelait pour que j’achète un foulard sur son stand. J’ai hoché la tête. “Ah, eh bien, vous êtes la bienvenue !”, répondit-il, avec un large sourire. Maintenant, au lieu de négocier les prix, il semblait vouloir discuter avec moi. Il m’a demandé d’où je venais et ce que je faisais dans la vie. Si j’étais mariée ou si j’avais un petit ami. Ce que je faisais au Maroc. Et pourquoi je parlais arabe. Après quelques instants de va-et-vient, il m’a poliment demandé si j’étais intéressée à l’épouser. » La rédactrice voyage était stupéfaite : « J’ai été surprise et, naturellement, je suis sortie rapidement du magasin. Il m’a suivie dans la rue, avant de finalement abandonner lorsque je lui ai clairement fait comprendre que je n’étais pas intéressée. »

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Deborah affirme avoir reçu des propositions similaires ailleurs au cours de son voyage – dans la médina de Marrakech, dans un train entre Tanger et Asilah, sur une plage de Taghazout même. Elle confie que de nombreux guides de voyage, membres de sa famille inquiets et amis qui étaient déjà venus l’avaient pourtant prévenue qu’elle serait harcelée dans les rues et que cela est arrivé. « Et malgré cette situation plutôt bizarre, j’ai quand même passé un très bon moment au Maroc – et j’ai hâte d’y retourner », admet-elle. La voyageuse solo est tombée sous le charme de la destination Maroc. « Le paysage est incomparable. En un seul trajet en bus, nous passions des plaines désertiques aux montagnes verdoyantes. La nourriture était à la hauteur de mes attentes. Je ne me laissais jamais du couscous ni du tajine, à tel point que j’en ai acheté un à emporter, malgré ses 5 kg et son sac entier – que j’ai dû remplir à ras bord de papier bulle. »

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Deborah a par ailleurs mis en avant l’hospitalité marocaine. « Quant à cette fameuse hospitalité, elle s’est avérée juste. Un jour, alors que je prenais seule le train pour visiter un village de pêcheurs endormi appelé Asilah, une vieille femme marocaine m’a pris sous son aile, m’offrant même des collations en route. J’avoue, cependant, que lui parler en arabe a provoqué un message subtil “Veux-tu voir une photo de mon petit-fils ?” Il a un très bon travail et cherche à se marier… » Elle dit avoir néanmoins acquis plusieurs trucs et astuces qui l’ont aidée à se sentir en sécurité autant que possible. « Des villes plus calmes comme Rabat, Tétouan et Taghazout ont des marchés moins bruyants pour que vous puissiez faire vos achats en toute tranquillité. Contrairement à Marrakech, ces endroits vous offrent la possibilité d’explorer les souks (marchés) à votre guise, sans craindre les commerçants trop zélés ou le harcèlement de rue. Rabat en particulier possède une vieille ville exceptionnelle avec des produits de haute qualité à découvrir », ajoute-t-elle.