Lancement d’un nouveau groupe pharmaceutique à Casablanca :

7 juin 2003 - 09h12 - Economie - Ecrit par :

Le groupe MERCK génériques, leader du marché générique a organisé une conférence jeudi dernier à Casablanca pour annoncer officiellement le démarrage de la première filiale France au Maroc avec le lancement, dans un premier temps, d’une large gamme de produits injectables en milieu hospitalier, notamment en ce qui concerne l’anesthésie-réanimation, la cancérologie et l’infectiologie.

Merck génériques France le numéro 1 du médicament générique en France a lancé officiellement jeudi dernier à Casablanca sa première filiale au Maroc. Les intervenants à cette rencontre ont précisé que ce leader du marché générique appartient au groupe allemand Merck KGAA, basé à Darmastadt, qui est un des pionniers mondiaux du générique. Toutes les spécialités de ce groupe sont commercialisées sous le nom DCI (Dénomination commune internationale) suivi du nom du Laboratoire Merck. Le secteur d’activité de ce groupe en forte croissance s’élargit chaque année dans un grand nombre de domaines thérapeutiques. Au Maroc, La filiale offrira dans un premier temps une gamme de produits génériques (18 molécules,44 références) et ciblera le milieu hospitalier particulièrement, l’anesthésie-réanimation, la cancérologie et l’infectiologie. L’implantation de cette structure va permettre de couvrir les besoins en matière de médicaments génériques, de répondre à une demande de plus en plus croissante et participer activement à la maîtrise des dépenses de santé. Le principal avantage des médicaments génériques est le prix qui est d’au moins 20 % inférieur à celui du médicament de référence original. Cette différence de prix ne veut pas dire que les médicaments génériques ne sont pas aussi efficaces et sûrs.

Une copie conforme

Le médicament générique est la copie conforme du médicament d’origine.
Pour bien comprendre ce que sont les médicaments génériques, il faut se pencher sur le parcours d’un médicament en général. Lorsqu’un laboratoire pharmaceutique découvre une molécule susceptible d’avoir une activité thérapeutique, il dispose d’un brevet. Ce brevet lui donne le droit de vendre son médicament sans concurrence aucune durant vingt ans pour récupérer son investissement et pour faire des profits. A l’échéance du brevet, le médicament ou précisément la molécule tombe dans le domaine public. A ce moment, n’importe quel laboratoire peut se saisir de la formule chimique pour fabriquer et vendre le médicament d’origine sous forme de générique. Ces médicaments sont produits et commercialisés selon les mêmes normes strictes, ils rencontrent les mêmes critères de qualité, d’efficacité et de sécurité que la molécule originale.
Comme tout nouveau médicament mis sur le marché, il doit obtenir une AMM - c’est-à-dire une autorisation de mise sur le marché, délivrée par la division du médicament, organisme dépendant du ministère de la santé, exigeant des contrôles sévères. Le médicament générique doit apporter une sécurité et doit contenir les mêmes ingrédients médicinaux que ceux du médicament de référence original.
Ces médicaments génériques ressemblent en tout point aux médicaments d’origine, mais leur prix peut coûter jusqu’à 50 % moins cher. L’explication en est simple, pour mettre au point un nouveau médicament, le laboratoire doit dépenser beaucoup d’argent notamment dans la recherche qui coûte très cher.

Une source d’économie

Dans le cas des médicaments génériques, cet investissement, c’est-à-dire les frais de recherches sont déjà amortis, et par conséquent ne sont plus à la charge du nouveau producteur. Donc, « Ie médicament générique n’est en rien un médicament au rabais, mais bien une source d’économie, pour un élargissement de l’accès aux soins ». Le médicament générique n’est guère une réalité marocaine. Certains pays européens atteignent déjà 50% du marché en générique. Notre pays doit également encourager les médicaments génériques qui sont un élément essentiel dans la politique de la santé. Son développement au Maroc nécessite une prise de conscience et un engagement de tous les acteurs concernés : les industriels, les médecins, les pharmaciens d’officines et grossistes-répartiteurs.

Lematin.ma

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Implantation - Santé

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc contraint de recruter des médecins étrangers

Face au manque structurel de médecins et d’infirmiers, le gouvernement marocain a dû adopter une stratégie globale : ouverture aux praticiens étrangers, plus de formations, nouvelles primes et réforme statutaire.

Maroc : mauvaise nouvelle pour les fumeurs

Sale temps pour les fumeurs marocains qui devront, une fois encore, passer à la caisse pour s’acheter leurs cigarettes. Cette augmentation vient d’être validée définitivement et doit entrer en vigueur au début de l’année.

Maroc : des avions pour transporter les malades

Le ministère de la Santé et de la protection sociale vient de lancer un appel d’offres d’un montant de 30 millions de dirhams pour la location d’avions dédiés au transport rapide des malades.

Casablanca : du nouveau sur les circonstances du décès de trois femmes enceintes

On en sait un peu plus sur le décès de trois femmes enceintes dans une clinique privée de Casablanca lors de leurs accouchements par césarienne le 8 janvier 2025.

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

Maroc : les scorpions s’invitent pendant les vacances

Au Maroc, alors que les scorpions, les serpents et les chiens errants font des victimes en cette période de canicule, les vaccins manquent à l’appel. Nombreux sont les hôpitaux, centres de santé et dispensaires des régions rurales qui souffrent d’une...

Booder se confie sur ses problèmes de santé

Invité sur l’émission Une heure avec… diffusée sur RFM, l’humoriste franco-marocain Booder a fait d’étonnantes révélations sur son enfance. Il a été très malade lorsqu’il était jeune.

Maroc : la hausse des cas d’intoxications alimentaires inquiète

Au Maroc, la recrudescence des cas d’intoxication alimentaire dans les plusieurs villes inquiète les associations de défense des droits des consommateurs qui appellent à renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration...

Une Marocaine meurt après avoir pris des pilules achetées sur Instagram

Une Marocaine de 28 ans est décédée après avoir pris des pilules amincissantes achetées auprès d’une inconnue qui faisait la promotion de ces produits sur Instagram.

Lissage brésilien : alerte sanitaire en France, le Maroc également concerné

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a récemment émis une alerte concernant l’utilisation de produits de « lissage brésilien » contenant de l’acide glyoxylique, un ingrédient cosmétique...