Dans une question écrite adressée au ministre de la Santé et de la protection sociale, la députée du PAM a demandé quelles mesures il compte prendre pour mettre fin à cette anarchie dans le secteur de la médecine esthétique au Maroc. « Ce que nous observons aujourd’hui est très grave et très effrayant », s’alarme Atrakin qui fait remarquer que ces salons de beauté proposent des services esthétiques qui nécessitent une formation médicale spécialisée.
La députée tient pour « entièrement responsables » les Marocains qui fréquentent ces salons, car ils « y vont en connaissance de cause, sachant qu’ils s’adressent à des non-médecins pour effectuer des actes médicaux ». Dans des déclarations au site Al3omk, la spécialiste a expliqué que des techniques comme le « filler » et les injections de « toxine botulique » connues sous le nom de Botox, le plasma riche en plaquettes, la mésothérapie, et l’épilation au laser, relèvent de la médecine et ne sauraient être exécutées par des non professionnels.
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Pourtant, ces salons s’adonnent à ces pratiques médicales sans aucune formation, alors qu’ils ont obtenu des licences pour offrir des services tels que l’épilation à la cire chaude, la manucure, la coiffure et le maquillage. Le médecin a ajouté que l’achat par ces établissements d’appareils spécifiques ne suffit pas pour réaliser ces interventions, jetant le tort aux entreprises qui livrent ces équipements à ces salons.
De plus en plus, les médecins spécialistes en chirurgie esthétique reçoivent des clients ayant subi de mauvaises interventions dans ces salons pour corriger les erreurs de ces non professionnels qui attirent les citoyens avec des publicités mensongères sur les réseaux sociaux, dénonce en outre Dr. Atrakin qui déplore le fait que les victimes refusent d’engager des poursuites judiciaires contre les propriétaires de ces établissements où ils peuvent contracter des maladies infectieuses comme le sida.