564 morts et 300 blessés dans le nord du Maroc

25 février 2004 - 08h26 - Maroc - Ecrit par :

Un violent a fait 564 morts et 300 blessés dans la nuit de lundi à mardi dans la province d’Al Hoceïma, sur la côte méditerranéenne du Maroc, selon un bilan provisoire de l’agence officielle marocaine Map.

AFP AGENCE FRANCE-PRESSE.
22:57 24.02.04

La secousse, d’une magnitude de 6,3 degrés sur l’, s’est produite peu après 02h00 locales (même heure GMT). Elle a surpris les populations dans leur sommeil et affecté surtout deux localités, Im-Zouren et Aït Kamra, à une dizaine de kilomètres au sud et au sud-ouest d’Al Hoceïma, déclarées "zones sinistrées".

Des centaines de répliques, dont la plus forte à 11H00 selon le Laboratoire de géophysique de Rabat, ont aggravé les mouvements de panique dans la région, où, a constaté un correspondant de l’AFP, les habitants refusent de rentrer chez eux et ont décidé de camper dans les rues et les jardins publics.

Le bilan, qui s’alourdit d’heure en heure, précise que parmi les blessés "80 sont gardés sous observation médicale", signifiant qu’ils sont dans un état grave, et ajoute que sept blessés ont été évacués vers l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat.

L’agence a ajouté que "le nombre des victimes augmente en effet à mesure que les secouristes avancent dans leurs opérations dans les localités éloignées et difficiles d’accès."

Selon le Laboratoire de géophysique de Rabat, l’épicentre de la secousse se situait dans la commune d’Aït-Kamra (20 km au sud-est de Al Hoceïma).

A Imzouren, les destructions sont visibles dès l’entrée de cette localité de 30.000 habitants. "Quarante habitations d’un ou deux étages se sont effondrées", a indiqué Hocine Hamidouche, président de la commune d’Imzouren.

"Les pertes humaines et les dégâts matériels sont énormes", a déclaré de son côté un responsable de la cellule de crise mise sur pied par les autorités à la préfecture d’Al Hoceïma pour superviser les secours.

Deux régiments du génie des Forces armées royales, basés à Kénitra et à Meknès, recherchaient d’éventuelles victimes dans la zone la plus sinistrée d’Imzouren, le Quartier des Enseignants, à l’entrée sud de la ville.

Des brigades canines des sapeurs-pompiers accompagnent les deux régiments de l’armée de terre.

Les équipes de secours ont reçu des renforts des villes de Tanger, Tétouan, Nador, Oujda et Taza, a précisé un responsable sur place.

Le roi Mohammed VI est arrivé mardi à Tanger (Nord) "pour être proche de ses sujets et suivre les opérations de secours", a annoncé l’agence MAP.

"Il se rendra dans les prochaines heures dans la région sinistrée pour s’enquérir des opérations de secours et d’assistance aux victimes", selon la même source.

A Genève, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a envoyé une équipe devant coordonner les secours et soutenir le Croissant-Rouge marocain qui a dépêché 200 secouristes sur place.

Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a également proposé l’aide des Nations unies, tandis que Paris, Madrid, Rome, Berlin, Lisbonne et Bruxelles notamment ont exprimé également leurs condoléances et proposé leur assistance.

Le Maroc avait été traumatisé par un séisme qui avait totalement détruit la ville d’Agadir en 1960 et fait 12.000 morts.

En mai 2003, un séisme de magnitude 6,8 avait fait près de 2.300 morts et des dizaines de milliers de sans-abri dans la région d’Alger.

Source : www.lematin.ch

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