Alhoceima : Nicolas Sarkozy sur les lieux du séisme

Le ministre de l’Intérieur français Nicolas Sarkozy s’est rendu mardi à Al Hoceïma (côte nord-est du Maroc), sur les lieux du séisme meurtrier du 24 février, pour témoigner de la "solidarité de la France".

Le ministre, qui était accompagné de son homologue marocain Mustapha Sahel, a pu constater les dégâts du tremblement de terre, qui a fait 628 morts, en visitant notamment Imzuren, une petite ville de 30.000 habitants sévèrement frappée, à 15 km au sud d’Al Hoceïma.

Après un parcours traversant des localités semées de tentes, où de nombreux habitants ont trouvé refuge en raison des répliques sismiques persistantes, des responsables marocains de la Protection civile ont présenté le déroulement des opérations de secours et le bilan du séisme à M. Sarkozy. "Nous allons voir dans quelle mesure la France peut aider au financement de toute tâche de reconstruction que le Maroc pourrait nous demander", a déclaré le ministre devant la presse, soulignant qu’il était venu "témoigner de la solidarité de la France".

M. Sarkozy, qui a également parcouru la ville d’AL Hoceïma, chef-lieu de la région, a insisté sur la volonté de la France d’apporter son aide de manière concrète. "Nous allons voir très concrètement, a-t-il dit, comment on peut aider en prenant à notre charge la construction d’écoles, d’hôpitaux ou de routes". Evoquant la pauvreté de cette région montagneuse du Rif, M. Sarkozy a émis l’espoir que le drame du séisme puisse être une "opportunité pour accélérer son développement". Il a évoqué l’exemple du développement économique et touristique de la côte méditerranéenne de l’Espagne, située "à quelques dizaines de kilomètres" au nord.

Il avait indiqué lundi, lors de son arrivée à Tanger (nord), être venu à la demande du président de la République française "témoigner de l’amitié de la France pour le peuple marocain durement éprouvé". Après sa visite, M. Sarkozy est retourné à Tanger où il a été reçu en audience au palais royal par le roi Mohammed VI. Il était accompagné de maires de plusieurs villes françaises qui ont apporté une aide aux sinistrés : Jean-Claude Gaudin (Marseille - sud), Jean-Paul Fournier (Nîmes - sud) et Manuel Valls (Evry - banlieue parisienne).

Le séisme du 24 février, qui a frappé tout particulièrement des zones rurales difficiles d’accès, dans les montagnes de la région d’Al Hoceïma, à fait 628 morts et plus de 900 blessés. Le ministre français de l’Intérieur devait regagner la France mardi après-midi.